La Corée du Sud et les Etats-Unis ont lancé mercredi quatre missiles sol-sol en direction de la mer du Japon, au lendemain du tir par la Corée du Nord d'un missile balistique.
Selon l'état-major sud-coréen, les armées sud-coréenne et américaine ont tiré mercredi chacune deux missiles balistiques à courte portée ATACMS «pour frapper avec précision une cible virtuelle»:
L'armée a également confirmé qu'un missile sud-coréen a échoué peu après son lancement, s'écrasant sans faire de victimes.
Mardi, des avions de combat sud-coréens et américains avaient déjà mené des exercices de frappe de précision, selon Séoul, avec le largage de bombes sur une cible virtuelle dans la mer Jaune par deux avions de combat sud-coréens F-15K.
Le porte-parole du conseil national de sécurité américain John Kirby, interrogé par la chaîne télévisée CNN, a indiqué qu'il s'agissait de «répondre aux provocations du Nord, pour nous assurer que nous pouvons démontrer nos propres capacités» et «nous assurer que nous avons les capacités militaires prêtes»:
La Corée du Nord, qui a adopté une nouvelle doctrine rendant «irréversible» son statut de puissance nucléaire, a intensifié cette année ses tirs et a lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017. Le tir de mardi était le cinquième en dix jours.
Séoul, Tokyo et Washington ont récemment multiplié les manoeuvres militaires conjointes, organisant le 30 septembre les premiers exercices trilatéraux anti-sous-marins en cinq ans, quelques jours après des manoeuvres à grande échelle des forces navales américaines et sud-coréennes au large de la péninsule.
Environ 28 500 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud pour aider à la protection de son voisin.
Les responsables sud-coréens et américains préviennent depuis des mois que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un se préparerait à effectuer un nouvel essai nucléaire. Celui-ci pourrait être conduit après le prochain congrès du parti communiste chinois, qui débute le 16 octobre, ont indiqué ce week-end plusieurs hauts responsables du commandement américain pour l'Asie-Pacifique.
Contrairement à d'autres puissances nucléaires, la Corée du Nord ne considère pas ce genre d'armement comme un outil de dissuasion destiné à ne jamais être utilisé.
Pyongyang a testé des bombes atomiques à six reprises depuis 2006. Le dernier essai en date, et le plus puissant, est survenu en 2017, d'une puissance estimée à 250 kilotonnes.
L'échec d'un tir de missile balistique a semé la panique mardi en fin de journée dans une ville ordinairement calme de Corée du Sud, ont communiqué mercredi des responsables. L'engin, tiré par la Corée du Sud, s'est écrasé au sol peu après son lancement et généré un important incendie. Il s'agissait d'un missile balistique de courte portée Hyunmoo-2, qui a subi un dysfonctionnement.
Des images virales sur les réseaux sociaux - que l'AFP n'a pu authentifier - montraient une boule de flammes orange, que les utilisateurs affirmaient localiser près de la base aérienne de Gangneung sur la côte est du pays. «De nombreux habitants paniqués ont appelé la mairie», a rapporté à l'AFP une responsable au sein de la mairie de Gangneung. L'état-major interarmées sud-coréen a expliqué qu'aucune victime n'avait été signalée et qu'il recherchait la cause de ce tir raté.(ats/jch)