La Corée du Nord a tiré mardi un missile balistique de moyenne portée qui a survolé le Japon, une première depuis 2017.
Le dernier tir de missile par Pyongyang au-dessus du Japon remonte à 2017, au plus fort de la période de «feu et de fureur», au cours de laquelle le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président américain de l'époque Donald Trump s'échangeaient des insultes.
Mardi, l'armée sud-coréenne a déclaré avoir «détecté un missile balistique de moyenne portée, lancé de la zone de Mupyong-ri dans la province de Jagang vers 07h23 et qui a survolé le Japon en direction de l'est».
Tokyo a également confirmé ce tir, activant, fait inhabituel, le système d'alerte aux missiles du pays et demandant à la population concernée dans deux provinces du nord de l'archipel, d'évacuer les lieux.
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a promis une «réponse ferme»:
Les pourparlers avec Pyongyang étant au point mort, la Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire, a intensifié cette année ses projets de modernisation de ses armements, procédant notamment à un nombre record de tests d'armes. Elle a notamment lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017 et a revu sa législation pour rendre «irréversible» son statut de puissance nucléaire.
La semaine dernière, elle a procédé à quatre tirs de missiles balistiques de courte portée. Ces tirs sont intervenus alors que Séoul, Tokyo et Washington ont mené le 30 septembre des exercices trilatéraux anti-sous-marins pour la première fois en cinq ans, quelques jours après que les forces navales américaines et sud-coréennes ont conduit des manoeuvres à grande échelle au large de la péninsule.
La vice-présidente américaine Kamala Harris, qui se trouvait la veille à Séoul, a visité la zone démilitarisée (DMZ) entre les deux Corée, lors d'un voyage visant à souligner l'engagement «inébranlable» de Washington à défendre la Corée du Sud contre le Nord.
La Corée du Nord, qui fait l'objet de sanctions de l'ONU pour ses programmes d'armement, cherche généralement à maximiser l'impact géopolitique de ses essais en choisissant le moment qui lui semble le plus opportun.
Les responsables sud-coréens et américains préviennent depuis des mois que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un se préparerait à effectuer un nouvel essai nucléaire. Il pourrait être conduit après le prochain congrès du parti communiste chinois, qui débute le 16 octobre, ont indiqué ce week-end plusieurs hauts responsables du commandement américain pour l'Asie-Pacifique.
Pyongyang a testé des bombes atomiques à six reprises depuis 2006. Le dernier essai en date, le plus puissant, est survenu en 2017, d'une puissance estimée à 250 kilotonnes. (ats/jch)