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La Corée du Nord lance un missile qui survole le Japon

La Corée du Nord provoque le Japon avec un missile balistique

Le tir du missile, qui fait partie d'une campagne d'essais intensifs lancée par Pyongyang, a eu lieu dans "l'est" (archives).
Un missile balistique tiré par la Corée du Nord.Image: sda
Ce tir, qui a provoqué l'ire de Tokyo, constitue une nette escalade dans la campagne intensive d'essais d'armement menée par Pyongyang.
04.10.2022, 04:4204.10.2022, 06:30
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La Corée du Nord a tiré mardi un missile balistique de moyenne portée qui a survolé le Japon, une première depuis 2017.

Les images des tirs:

Le dernier tir de missile par Pyongyang au-dessus du Japon remonte à 2017, au plus fort de la période de «feu et de fureur», au cours de laquelle le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président américain de l'époque Donald Trump s'échangeaient des insultes.

Mardi, l'armée sud-coréenne a déclaré avoir «détecté un missile balistique de moyenne portée, lancé de la zone de Mupyong-ri dans la province de Jagang vers 07h23 et qui a survolé le Japon en direction de l'est».

Tokyo a également confirmé ce tir, activant, fait inhabituel, le système d'alerte aux missiles du pays et demandant à la population concernée dans deux provinces du nord de l'archipel, d'évacuer les lieux.

«Un missile balistique est probablement passé au-dessus de notre pays avant de tomber dans l'océan Pacifique. Il s'agit d'un acte de violence qui fait suite aux récents tirs répétés de missiles balistiques. Nous le condamnons fermement»
Le premier ministre japonais, Fumio Kishida

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a promis une «réponse ferme»:

«Cette dernière provocation de la Corée du Nord viole clairement les principes universels et les normes de l'ONU et [Yoon Suk-yeol, ndlr] a ordonné une réponse ferme et des mesures appropriées en coopération avec les Etats-Unis et la communauté internationale»
Le bureau de la présidence sud-coréenne

Nombre record de tests d'armes

Les pourparlers avec Pyongyang étant au point mort, la Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire, a intensifié cette année ses projets de modernisation de ses armements, procédant notamment à un nombre record de tests d'armes. Elle a notamment lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017 et a revu sa législation pour rendre «irréversible» son statut de puissance nucléaire.

La semaine dernière, elle a procédé à quatre tirs de missiles balistiques de courte portée. Ces tirs sont intervenus alors que Séoul, Tokyo et Washington ont mené le 30 septembre des exercices trilatéraux anti-sous-marins pour la première fois en cinq ans, quelques jours après que les forces navales américaines et sud-coréennes ont conduit des manoeuvres à grande échelle au large de la péninsule.

La vice-présidente américaine Kamala Harris, qui se trouvait la veille à Séoul, a visité la zone démilitarisée (DMZ) entre les deux Corée, lors d'un voyage visant à souligner l'engagement «inébranlable» de Washington à défendre la Corée du Sud contre le Nord.

«Dépasser la Corée du Sud»

La Corée du Nord, qui fait l'objet de sanctions de l'ONU pour ses programmes d'armement, cherche généralement à maximiser l'impact géopolitique de ses essais en choisissant le moment qui lui semble le plus opportun.

«Si Pyongyang a tiré un missile au-dessus du Japon, cela pourrait représenter une escalade significative par rapport à ses récentes provocations. Pyongyang est toujours au milieu d'un cycle de provocations et de tests. Le régime de Kim Jong-un développe des armes telles que des ogives nucléaires tactiques et des missiles balistiques lancés par sous-marin dans le cadre d'une stratégie à long terme visant à dépasser la Corée du Sud dans une course aux armements et à semer la discorde entre les alliés des États-Unis»
Leif-Eric Easley, professeur à l'université Ewha de Séoul

Les responsables sud-coréens et américains préviennent depuis des mois que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un se préparerait à effectuer un nouvel essai nucléaire. Il pourrait être conduit après le prochain congrès du parti communiste chinois, qui débute le 16 octobre, ont indiqué ce week-end plusieurs hauts responsables du commandement américain pour l'Asie-Pacifique.

Pyongyang a testé des bombes atomiques à six reprises depuis 2006. Le dernier essai en date, le plus puissant, est survenu en 2017, d'une puissance estimée à 250 kilotonnes. (ats/jch)

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