Vous vous trouvez moche, incapable de séduire, et vous ignorez comment trouver l'amour? Il existe une solution, et ça tombe bien, elle est très en vogue en ce moment: le masque chirurgical.
Et non, aussi bizarre que cela puisse paraître, ceci n'est pas une recommandation bête et méchante. C'est le constat d'une recherche scientifique publiée la semaine dernière dans The Cognitive Research. Ses auteurs ont eu la surprise de découvrir que les hommes et les femmes étaient jugés plus attirants lorsqu'ils portaient un masque dissimulant la partie inférieure du visage.
Et attention, on ne parle pas de n'importe quels masques! Ce sont les bleus jetables qui vous rendraient irrésistible.
Selon le docteur Michael Lewis du département de psychologie de l'université de Cardiff, cité par The Guardian, l'attractivité du masque a changé avec la pandémie. Auparavant, ceux-ci étaient jugés comme rebutants, car associés à la maladie.
Son équipe s'est demandé si c'était toujours le cas actuellement:
Pour ce scientifique expert en faciès, nous associons désormais le masque à des critères nettement plus positifs: «Nous sommes habitués à voir les travailleurs de la santé porter des masques bleus, et nous les associons désormais à des personnes exerçant des professions soignantes ou médicales.»
C'est le mythe des soignants sexy? Pas tout à fait, à vrai dire: «A un moment où nous nous sentons vulnérables, nous pouvons trouver le port de masques médicaux rassurant et nous sentir plus positifs à l'égard de la personne qui les porte», précise encore le docteur Lewis.
Selon le chercheur, «la pandémie a modifié notre psychologie dans la façon dont nous percevons les porteurs de masques. Lorsque nous voyons quelqu'un porter un masque, on ne dit plus "Cette personne est malade, je dois m'en tenir à distance"».
En fait, tout viendrait de la psychologie de l'évolution et de la manière dont nous choisissons nos partenaires.
En outre, il est possible que les masques rendent les gens plus attrayants parce qu'ils permettent d'attirer l'attention sur les yeux. Des études précédentes ont déjà démontré que lorsque nous ne voyons pas la partie inférieure du visage, nous avons tendance à l'idéaliser. Le cerveau remplirait les espaces manquants et en exagérerait l'impact global.