Le ministère américain du Travail a annoncé le 5 mai dans un communiqué que, dès le 6 mai, la loi américaine ordonnerait aux géants de la «Gig Economy» comme Uber ou Lyft, ainsi qu'à l'économie des autres «petits boulots» de revoir leurs considérations face à leurs entrepreneurs indépendants. Ceux-ci doivent désormais percevoir un salaire minimum de 7,25 dollars par heure et un paiement d'heures supplémentaires lorsqu'elles dépassent les 40 heures de travail par semaine.
Bien que ce renouvellement ne change pas le statut actuel de travailleurs indépendants, ces derniers ont maintenant la possibilité de faire valoir leurs droits. Avec cette nouvelle approche, Joe Biden arbore une position beaucoup moins amicale que son prédécesseur Donald Trump envers ces entreprises.
La loi sur les travailleurs indépendants avait été adoptée le 6 janvier par l'administration Trump, moins de deux semaines avant qu'il ne quitte son poste de président. Elle avait pour but de protéger les grosses entreprises comme Uber, Lyft ou encore DoorDash, face aux multiples procès de travailleurs indépendants qui réclament un statut de salarié. Ces derniers luttant ainsi afin de bénéficier d'avantages tels que
Joe Biden avait déjà tenu à les soutenir sur son compte Twitter durant sa campagne présidentielle: «L'année passée, la Californie a fait passer la loi AB5 permettant aux employés de la Gig Economy de disposer d'avantages tels que le salaire minimum et le paiement d'heures supplémentaires. Désormais, les géants de la Gig Economy essaient d'éliminer cette loi. C'est inacceptable.»
Last year California passed #AB5, affording gig workers protections and benefits like a minimum wage and overtime pay.
— Joe Biden (@JoeBiden) May 27, 2020
Now, gig economy giants are trying to gut the law and exempt their workers. It's unacceptable.
I urge Californians to vote no on the initiative this November.
En retirant cette législation, le ministère américain du Travail explique vouloir contribuer à «préserver les droits essentiels des travailleurs et à stopper l'érosion des protections des travailleurs qui se serait produite si la règle était entrée en vigueur».
(reuters/mndl)