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Les mensonges de Trump vont coûter 780 millions à Fox News

Les mensonges de Donald Trump vont coûter 780 millions à Fox News

FILE - Former President Donald Trump speaks at the National Rifle Association Convention in Indianapolis, Friday, April 14, 2023. Trump has raised more than $34 million for his 2024 campaign since the ...
Fox News devra verser plusieurs millions de dollars à cause de Donald Trump.Image: keystone
Le groupe est parvenu à un accord de dernière minute mardi qui lui évite un procès embarrassant sur sa couverture de la dernière bataille présidentielle américaine, qui a vu la défaite de Donald Trump face à Joe Biden.
19.04.2023, 05:5719.04.2023, 09:00
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Fox News, la chaîne fondée par le magnat de la presse Rupert Murdoch, versera 787.5 millions de dollars à l'entreprise de machines de vote électronique qui l'accusait de diffamation lors de l'élection présidentielle de 2020, a annoncé mardi l'avocat de cette dernière.

«Nous sommes heureux d'être parvenus à un règlement de notre différend avec Dominion Voting Systems»
Fox News

La chaîne préférée des conservateurs américains a aussi dit «prendre acte d'une décision de la cour jugeant fausses certaines affirmations concernant Dominion», alors que le juge avait déclaré dans une ordonnance du 31 mars qu'il était «clair comme de l'eau de roche qu'aucune affirmation sur Dominion lors de l'élection de 2020 (n'était) vraie».

«Conséquences»

«Les mensonges ont des conséquences», a assuré de son côté l'avocat de la société Dominion, Justin Nelson, en annonçant le montant que l'entreprise a accepté de verser: 787,5 millions de dollars. L'entreprise qu'il défend réclamait au départ 1,6 milliard de dollars.

Cet accord évite à la perle de l'empire médiatique de Ruper Murdoch de subir «le procès en diffamation du siècle» comme l'a qualifié le New York Times. Et au magnat de la presse âgé de 92 ans, la perspective de devoir peut-être témoigner à la barre.

Avant même les débats, la procédure avait donné lieu à un déballage embarrassant pour Fox News, avec la publication d'échanges de courriels ou de SMS montrant que des vedettes de la chaîne, et même le patron de la chaîne, ne croyaient guère, en novembre 2020, au scénario d'une élection truquée, pendant que les accusations faisaient florès à l'antenne.

Le procès était très attendu aux Etats-Unis, où il était vu comme un test pour les limites de la liberté d'expression, garantie par le premier amendement de la Constitution, tout autant que pour la lutte contre la désinformation. La sélection du jury avait pris fin mardi et les débats devaient commencer dans la foulée.

«Dominion», dont les machines fonctionnaient dans 28 Etats pendant la présidentielle remportée par Joe Biden, était la bête noire de la garde rapprochée de Donald Trump, qui l'accusait à longueur d'antenne et sans preuve d'avoir servi à truquer le scrutin.

«Vraiment fou»

Nombre d'électeurs de Donald Trump croient encore aujourd'hui que l'élection leur a été volée, et le paroxysme de cette contestation a été atteint le 6 janvier 2021, quand des milliers de ses partisans ont attaqué le Capitole, coeur de la démocratie américaine, pour bloquer la certification des résultats du scrutin de novembre 2020.

Si le dossier judiciaire était jugé solide, l'entreprise devait encore établir une volonté délibérée de mentir sur la chaîne préférée des complotistes et le jury devait se prononcer à l'unanimité pour une condamnation.

Incontournable dans le camp conservateur, mais régulièrement accusée de se faire l'écho de théories conspirationnistes, le groupe jouait gros et voulait faire du procès un cas emblématique de la liberté de la presse.

Pour la chaîne, il était légitime de donner la parole au camp Trump quand il contestait le vote et «essentiel pour la recherche de la vérité» de laisser s'exprimer toutes les parties.

Mais Dominion s'appuyait sur les discussions internes pour soutenir que Fox News mentait à dessein, pour ne pas perdre ses téléspectateurs acquis à Donald Trump.

Un «truc vraiment fou. Et dommageable», écrivait ainsi le 19 novembre 2020 à propos des accusations trumpistes le grand patron, Rupert Murdoch, à la patronne de Fox News, Suzanne Scott.

«Il faut la virer», disait aussi l'une des vedettes de la chaîne, Tucker Carlson, en parlant d'un tweet d'une journaliste de la chaîne balayant les accusations de fraude. «Cela nuit considérablement à l'entreprise. Le cours de l'action est en baisse. Ce n'est pas une blague», ajoutait-il. Fox News accusait Dominion d'avoir procédé à une sélection tronquée et biaisée des messages. (ats/jch)

À New York, Le sapin de Fox News a pris feu
Video: watson
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