Le juge au procès de Donald Trump dans l'Etat de Géorgie pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection présidentielle américaine de 2020 a rejeté vendredi la demande de dessaisissement de la procureure. Il a cependant exigé une réorganisation de son équipe.
Le juge Scott McAfee a conclu qu'il n'existait pas suffisamment de preuves d'un «conflit d'intérêts» lié à la relation intime de la procureure Fani Willis avec un enquêteur qu'elle a engagé dans cette affaire, Nathan Wade. Les accusés affirmaient notamment qu'elle en aurait profité financièrement.
Mais, concluant à «une apparence de comportement inconvenant» et dénonçant un «énorme manque de jugement» de la part de la procureure, le juge a exigé le retrait du dossier, soit de Fani Willis et de l'ensemble de son équipe, soit de Nathan Wade.
Ce dernier a présenté sa «démission, à effet immédiat», dans une lettre quelques heures plus tard, disant agir «dans l'intérêt de la démocratie, par loyauté envers le peuple américain, et pour faire avancer le dossier aussi rapidement que possible».
La procureure a répondu dans une lettre «accepter cette démission, avec effet immédiat», le remerciant d'avoir «eu le courage d'accepter cette mission» malgré les risques pour lui-même et sa famille.
Donald Trump s'est réjoui sur son réseau Truth Social que «Nathan Wade ait démissionné ignominieusement», souhaitant le même sort au procureur spécial dans ses deux procédures pénales au niveau fédéral:
Un dessaisissement de la magistrate aurait considérablement reporté ce procès. En novembre, la procureure avait proposé qu'il s'ouvre le 5 août et réclamé que les 15 prévenus restants soient jugés ensemble. (ats/jch)