L'entreprise suédoise a de grandes ambitions, en se frottant à l'américain Tesla et aux constructeurs asiatiques de batteries lithium-ion pour l'industrie automobile. En tout cas, elle ne voit pas les choses en petit.
Située à Skellefteå, dans le nord de la Suède, l'usine a assemblé sa première cellule de batterie électrique la nuit dernière, a annoncé Northvolt dans un communiqué.
Selon le fabricant suédois, quand il atteindra sa pleine capacité, le site doit produire de quoi équiper en batteries un million de véhicules électriques chaque année, avec une capacité de production annuelle de 60 gigawattheures (GWh).
Northvolt est en effet l'un des plus grands espoirs européens en matière de batteries.
Il a déjà décroché pour 30 milliards de dollars de commandes auprès de géants européens de l'automobile, avec notamment les Allemands BMW et Volkswagen, ou encore le suédois Volvo. Il prévoit d'ailleurs de construire une deuxième immense usine en Europe avec cette dernière.
Le chantier avait été passablement compliqué par la pandémie de Covid-19 et l'ancienne start-up a cravaché pour tenir sa promesse de démarrer l'usine avant la fin de l'année.
Mais elle a tenu sa promesse: le site, baptisé «Northvolt Ett», emploie déjà 500 personnes. Il doit atteindre les quelque 3000 salariés à pleine capacité.
Aucun groupe européen n'opérait jusqu'ici une usine significative comme celle-ci. Le Suédois a réussi à s'installer avant son concurrent Tesla, qui doit lancer sous peu sa première usine en Europe. Des groupes asiatiques ont déjà des sites importants en Pologne et en Hongrie, mais pas aussi conséquents.
En 2020, l'Europe ne représentait que 3% de la production mondiale de batteries. Mais elle a l'ambition de rattraper son retard: elle vise 25% du marché à la fin de la décennie, avec plusieurs ouvertures d'usines, pour concurrencer la Chine, actuelle leader du marché.
(ats/mbr)