La «peine d'Angleterre», «Thank you Ma'am», la «fin d'un monde», «Nos coeurs sont brisés»... La presse du monde entier a fait ses adieux à la reine d'Angleterre ce vendredi matin. Chacun a rendu hommage à sa manière. Petit aperçu.
«Le seul élément de notre vie collective qui restait invariablement le même a disparu», écrit le Guardian. «Elle était cousue dans le tissu de nos vies.»
Le Times salue que «le fait qu’elle ait considéré sa position non pas comme un honneur, un privilège ou même une vocation, mais comme un devoir sacré, signifie qu’elle n’a jamais reculé devant son engagement à servir.»
«Comment trouver les mots?», se demande le Daily Telegraph, «Notre peine se traduit par une centaine d'émotions différentes, toutes sont difficiles à exprimer». La mort de la reine Elisabeth II «se ressent comme un décès dans la famille. En effet, c’est un décès dans la famille.»
«Sa majesté était un modèle pour tout ce qu’il y a de mieux au sujet du Royaume-Uni», indique le Daily Mirror, qui ajoute que «lorsque les générations futures écriront l’histoire de ce deuxième âge élisabéthain, leurs mots seront remplis d’admiration» et que «nous devrions toujours être reconnaissants d’avoir été les témoins» de ce règne. «Le chagrin de la nation est brut, profond et sans pareil.»
Le Sun a troqué sa couleur rouge habituelle pour le violet et le noir, titrant simplement: «Nous vous aimions madame.»
Petit détour du côté de la presse francophone, qui pleure avec presque autant d'émotion que les Britanniques.
On termine avec la couverture de Libération, qui s'est choisi la même photo que le Time. Mention spéciale pour ce titre digne de Libé: «La peine d'Angleterre». Et pour son dos. (mbr)