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Boris Johnson était bien présent à une «Garden party» à Downing Street

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keystone/shutterstock

BoJo admet avoir été présent à une fête pendant le confinement

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a avoué avoir été présent à une fête à Downing Street en plein confinement en 2020. Il a présenté ses «excuses», sans convaincre l'opposition qui demande sa démission.
12.01.2022, 16:30
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Il n'y a plus aucun doute. Boris Johnson a bien participé à une «Garden party» à Downing Street, accompagné de sa femme Carrie, le 20 mai 2020.

«Je présente mes excuses du fond du cœur» déclare le premier ministre britannique. Dans une chambre des Communes surchauffée, le chef du gouvernement conservateur a soutenu qu'il pensait que l'événement du 20 mai 2020 dans les jardins de sa résidence officielle était une réunion de travail.

À cette époque, en pleine première vague de Covid-19, seules deux personnes étaient autorisées à se retrouver en extérieur. De nombreux Britanniques n'ont pas pu dire adieu à leurs proches mourants, d'où l'ampleur de la colère provoquée par cet événement où auraient été invitées plus de 100 personnes.

Une réponse «insultante»

Accusant Boris Johnson de «mentir comme un arracheur de dents», le chef de l'opposition travailliste Keir Starmer a jugé la défense du Premier ministre «tellement ridicule» qu'elle en est «insultante» pour les Britanniques. «Aura-t-il maintenant la décence de démissionner?» a-t-il lancé.

Les indépendantistes écossais du SNP et les libéraux-démocrates ont également demandé son départ. Sur ce point, Boris Johnson a renvoyé à l'enquête interne menée par la haute-fonctionnaire Sue Gray.

Récapitulatif de la saga👇

Tout commence par un mail. Le secrétaire particulier en chef de Boris Johnson a envoyé un e-mail à une centaine de personnes à cette date, les conviant dans les jardins de Downing Street.

«Salut tout le monde. Après ce qui a été une période incroyablement chargée, nous avons pensé qu'il serait agréable de profiter au maximum du beau temps et de prendre un verre avec les distances sociales dans le jardin n°10 ce soir. Veuillez nous rejoindre à partir de 18h et apporter votre propre alcool!»
Martin Reynolds, dans son invitation envoyée par e-mailsource: ITV news

Interrogé sur sa présence à l'événement, Boris Johnson s'était contenté de répondre dans un sourire gêné de se référer à l'enquête en cours.

Suite à cette découverte, une investigation interne avait été lancée en décembre dernier, après des accusations sur l’organisation de cette fête en dépit des mesures sanitaires.

Pointé du doigt

Les réactions ne se sont pas fait attendre sur les réseaux sociaux. Rachel Clarke, médecin britannique spécialisée dans les soins palliatifs, s'est insurgée contre ces révélations. 👇

«Alors que nous ne pouvions rencontrer qu'une seule personne à l'extérieur, Downing Street a invité 100 personnes à une fête. Alors que nous respections les règles, Boris Johnson leur a collé deux doigts. "Profitez du beau temps"?? 363 personnes sont mortes du Covid ce jour-là. Pendant qu'ils savouraient de l'alcool»
Rachel Clarketwitter

Va-t-il sauter?

Telle est la question. Sur ce point, Boris Johnson renvoie à l'enquête interne menée par la haute-fonctionnaire Sue Gray. La police a également confirmé «être en contact» avec le gouvernement sur cette affaire, qui pourrait faire l'objet d'une enquête pour violation des règles sanitaires.

La colère gronde de plus en plus fort dans les rangs du parti conservateur au pouvoir, le chef de file du parti en Ecosse, Douglas Ross, réclamant une démission s'il s'avère que Boris Johnson a enfreint les règles.

Selon les médias, certains estiment que la question n'est plus de savoir si Boris Johnson va devoir quitter le pouvoir, mais quand. «Johnson perd le soutien des Tories», titre mercredi le conservateur Daily Telegraph, tandis le populaire Daily Mail se demande si «la fête est finie pour le Premier ministre».

Un vote de défiance?

S'il continue de refuser de partir, un vote de défiance au sein du parti, nécessitant 54 lettres pour être déclenché, suffirait à le renverser. Peu probable dans l'immédiat, cette option n'est cependant plus taboue chez les conservateurs, peu enclins à s'embarrasser de dirigeants dans la tourmente et qui pourraient lui préférer le ministre des Finances Rishi Sunak ou la cheffe de la diplomatie Liz Truss.

Si cette crise autour du respect des règles apparaît comme la plus grave Pour Boris Johnson, elle est loin d'être la première. Il a déjà été confronté aux tempêtes provoquées par le déplacement à travers l'Angleterre en plein confinement de son ex-conseiller Dominic Cummings et son ex-ministre de la Santé Matt Hancock avait dû démissionner après avoir été filmé embrassant une collaboratrice, au mépris des règles anti-Covid. (ats/arz)

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FILE---In this Jan. 7, 2015 file photo, German Chancellor Angela Merkel attends the weekly cabinet meeting at the chancellery in Berlin. (AP Photo/Markus Schreiber,file)
source: ap / markus schreiber
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