Le président américain élu Donald Trump a demandé vendredi la cour suprême américaine de suspendre la loi qui menace TikTok d'interdiction imminente aux Etats-Unis. La mesure sera prononcée si la maison mère chinoise du réseau social ne le vend pas.
Dans une lettre écrite par les avocats de Donald Trump, le futur 47e président américain dit s'opposer à cette mesure «à ce stade» et vouloir résoudre la situation une fois de retour à la Maison-Blanche, le 20 janvier, soit au lendemain de la potentielle entrée en vigueur de cette interdiction.
«Le président Trump est le seul à posséder l'expertise nécessaire pour conclure des accords, le mandat des urnes et la volonté politique pour négocier une solution afin de sauver la plateforme tout en répondant aux préoccupations de sécurité nationale exprimées par l'Etat», explique la lettre.
En avril dernier, le Congrès a très largement voté en faveur d'une loi imposant à la maison-mère de TikTok, ByteDance, de vendre ses activités américaines avant le 19 janvier, faute de quoi l'application serait interdite.
Elle vise à prévenir les risques d'espionnage et de manipulation par les autorités chinoises des utilisateurs de TikTok, qui en revendique 170 millions aux Etats-Unis.
TikTok, qui a contesté à plusieurs reprises avoir transmis des informations au gouvernement chinois, s'est alors tourné vers la cour suprême, où siège une majorité de juges conservateurs. La haute cour a accepté à la mi-décembre d'étudier le 10 janvier la demande d'examen de constitutionnalité de cette loi.
Donald Trump a rencontré récemment le patron de TikTok, Shou Zi Chew, dans sa résidence Mar-a-Lago en Floride. Il a exprimé à plusieurs reprises son soutien envers le réseau social.
Initialement opposé à l'application, le futur président américain estime aujourd'hui qu'elle lui a permis de toucher une jeune audience et a déclaré récemment avoir un «faible» pour elle. (tib/ats)