Les nouveaux droits de douane de Donald Trump sont «quasiment définitifs» et ne devraient pas faire l'objet de négociations dans l'immédiat, selon le représentant américain au Commerce. Il a aussi défendu les mesures commerciales prises à l'encontre du Brésil.
Donald Trump a signé jeudi le décret fixant le montant des nouveaux droits de douane qui toucheront plusieurs dizaines de pays, allant de 10% à 41%. Ces nouvelles taxes sur les importations prendront effet, pour l'essentiel des pays, le 7 août, afin de permettre aux douanes de s'organiser pour leur collecte.
Les produits de l'Union européenne (UE), du Japon ou de la Corée du Sud seront taxés à hauteur de 15%, ceux du Royaume-Uni à 10%. L'Indonésie est à 19%, le Vietnam et Taïwan subissent des surtaxes de 20% tandis que la Suisse écope elle d'une surtaxe de 39%.
Pour les huit économies avec lesquelles les Etats-Unis ont conclu un accord, dont l'UE et le Japon, les droits de douane «sont plus ou moins fixés», a affirmé de son côté le principal conseiller économique de Donald Trump, Kevin Hassett, sur la chaîne NBC dimanche.
Mais pour les dizaines de partenaires commerciaux avec lesquels aucun accord n'a été trouvé, «nous nous attendons à ce que les négociations se poursuivent», a-t-il ajouté.
Ces droits de douane sont aussi un moyen de pression politique pour Donald Trump. Le Brésil, coupable aux yeux du locataire de la Maison Blanche de poursuivre en justice son allié d'extrême droite, l'ancien président Jair Bolsonaro, va voir ses produits entrant aux États-Unis être taxés à 50%.
«Il est normal d'utiliser ces outils (tarifaires) pour des questions géopolitiques», a-t-il ajouté.
Le juge de la Cour suprême du Brésil chargé du procès de Jair Bolsonaro a affirmé vendredi que la justice brésilienne ne se plierait pas aux «menaces» de l'administration Trump. (dal/ats)