La police britannique de contre-terrorisme a annoncé avoir arrêté deux personnes dimanche soir en lien avec la prise d'otages la veille par un Britannique dans une synagogue du Texas, aux Etats-Unis:
Les autorités américaines ont lancé dimanche une enquête «de portée internationale» sur l'assaillant britannique. Joe Biden a confirmé que le suspect, identifié par le FBI comme étant le ressortissant britannique Malik Faisal Akram, âgé de 44 ans, avait «insisté pour obtenir la libération de quelqu'un qui est en prison depuis dix ans».
Selon des journalistes présents sur place, une forte explosion et des coups de feu ont retenti dans la synagogue juste avant l'annonce de Greg Abbott. Quelques heures plus tôt, alors que d'âpres négociations avaient lieu entre la police et le ravisseur, un premier otage avait été libéré indemne.
«L'équipe de libération d'otages a pris d'assaut la synagogue» et «le suspect est mort», a déclaré le chef de la police locale, au sortir d'une situation qui aura duré près de dix heures. Tous les otages ont été libérés sains et saufs, avait auparavant annoncé le gouverneur du Texas, Greg Abbott.
La chaîne ABC News, citant une source sur place, a rapporté avant la libération du premier otage que le suspect :
La voix d'un homme, par moments agitée, pouvait être entendue sur la retransmission de l'office religieux en direct sur Facebook, consultée par l'AFP avant son interruption. L'homme avait notamment lancé:
«Je vais mourir», avait-il aussi dit, demandant, à plusieurs reprises, à un interlocuteur non identifié que «sa soeur» lui soit passée au téléphone. Le suspect, selon ABC News, affirmait être le «frère» d'Aafia Siddiqui.
Il réclamait sa libération, citant un responsable proche du dossier sous couvert d'anonymat. Des experts ont toutefois souligné que le mot utilisé par l'homme en arabe était figuratif et signifiait «soeur» dans la foi islamique.
Aafia Siddiqui «n'est absolument pas impliquée» dans la prise d'otages, a d'ailleurs indiqué, dans une déclaration à la chaîne CNN, son avocate. Elle a confirmé que l'homme n'était pas le frère de Mme Siddiqui, tout en assurant que sa cliente condamnait ces actions.
La police de Colleyville avait évacué les habitants des alentours, et a demandé au public d'éviter la zone. Le FBI, la police fédérale américaine, a ouvert une enquête sur le ravisseur, qui a été identifié, a indiqué un agent spécial du FBI, sans toutefois révéler le nom du suspect décédé.
Réagissant aux informations de certains médias selon lequel il était britannique, le ministère britannique des Affaires étrangères a répondu:
Cet incident a profondément affecté la communauté juive aux Etats-Unis. Ellen Smith, une fidèle de la synagogue, a décrit, auprès de CNN, une situation «choquante et horrifiante». Elle a cependant dit ne pas être surprise que cette agression ait visé la communauté juive. Elle a confié:
«Nul ne devrait avoir peur de se rassembler dans son lieu de prière», a affirmé, de son côté, le conseil des relations avec la communauté juive, un organisme basé à San Francisco.
Le premier ministre israélien Naftali Bennett avait indiqué surveiller la situation. (jug/ats)