Cela devait arriver: la cheffe du Secret Service, chargé de la protection des présidents américains et des candidats à la présidence, démissionne. L'information a été confirmée par CNN.
Kimberly Cheatle était sous pression de toutes parts après la tentative d'assassinat contre Donald Trump, où des lacunes majeures ont été soulevées. Le tireur avait par exemple été repéré plusieurs minutes avant les tirs, mais il n'avait pas été intercepté et le meeting n'avait pas été interrompu. Plusieurs personnes présentes dans les tribunes avaient été blessées et un mort était à dénombrer.
Kimberly Cheatle avait été entendue lors d'une audition par une commission parlementaire de la Chambre des représentants, lundi. Elle y assumait sa responsabilité et les erreurs commises mais refusait jusqu'alors de se retirer, malgré de nombreux appels à la démission de la part d'élus des deux bords politiques.
«En tant que directrice, j'assume la pleine responsabilité de toute faille de sécurité», avait-elle ajouté, qualifiant les événements du 13 juillet de «plus important échec opérationnel du Secret Service depuis des décennies».
Lundi, Kimberly Cheatle avait écarté les appels à sa démission: «Je pense que suis la meilleure personne pour diriger le Secret Service à l'heure actuelle», avait-elle affirmé. Elle avait aussi refusé de répondre à de nombreuses questions précises des parlementaires au sujet de l'attaque, arguant que plusieurs enquêtes étaient en cours.
Le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, s'est félicité de sa démission:
«Nous devons maintenant recoller les morceaux, reconstruire la confiance du peuple américain dans le Secret Service», a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, le président démocrate Joe Biden a dit sa reconnaissance à Kimberly Cheatle «pour ses décennies de service». «Tout au long de sa carrière au sein du Secret Service, elle s'est dévouée sans compter et a risqué sa vie pour protéger notre nation», a-t-il ajouté.
Le président a toutefois tenu à mentionner l'enquête «indépendante» qui doit passer en revue les événements du 13 juillet et déterminer comment un tireur a pu se retrouver aussi près de Donald Trump. «J'attends avec impatience d'évaluer ses conclusions», a ajouté Joe Biden, précisant qu'il comptait nommer un nouveau directeur ou une nouvelle directrice «bientôt».
(acu/ats)