La présence de documents extrêmement confidentiels dans des cartons récupérés chez Donald Trump a provoqué la perquisition du FBI chez l'ex-président américain, révèle un document judiciaire vendredi. Certains d'entre eux concernaient des opérations d'espionnage.
Cet acte de procédure, écrit avant la perquisition du 8 août afin d'en obtenir l'autorisation, expose les raisons pour lesquelles les enquêteurs fédéraux ont jugé nécessaire cette opération de police.
En février, les équipes de Donald Trump avaient remis 15 boîtes de documents, qu'il avait emportées en quittant la Maison-Blanche à l'agence nationale des archives, chargée de consigner pour l'histoire les activités présidentielles.
C'est après avoir examiné ces cartons que le FBI, convaincu que l'ancien président conservait en Floride d'autres documents classifiés dans des conditions potentiellement inappropriées, a décidé de perquisitionner. Une trentaine d'autres boîtes de documents ont alors été saisies lors de la descente de la police fédérale américaine.
Certains de ces documents comportaient le signe «HCS», qui dans le langage de la communauté du renseignement américain désigne les informations fournies par des «sources humaines», informateurs et autres agents sous couverture.
Plusieurs documents portaient «ce qui semblait être des notes manuscrites» de Donald Trump, selon la police fédérale, qui révèle que les fichiers retrouvés étaient dans certains cas «mélangés à d'autres dossiers».
Donald Trump a de son côté assuré que ces documents avaient été déclassifiés.
Réagissant vendredi, Donald Trump a de nouveau dénoncé sur son réseau Truth Social une «chasse aux sorcières», ainsi qu'un «subterfuge de communication». «Nous vivons dans un pays sans foi ni loi», s'était-il indigné peu auparavant.
Sur le départ pour sa résidence familiale du Delaware, Joe Biden a indiqué qu'il emportait des documents classifiés. Mais il a souligné qu'il avait chez lui «un espace complètement sécurisé» et a détaillé la procédure: le document «est verrouillé. J'ai quelqu'un avec moi, un militaire. Je le lis, je le verrouille à nouveau et je le donne au militaire.»
(jod/sda)