Les Etats-Unis n'ont pas échappé l'année dernière à une baisse de la natalité , accélérée même par la crise sanitaire. Et ce, pour la sixième année d'affilée. Au début de la pandémie de covid-19, on pensait que les changements sociaux attendus pourraient conduire à une augmentation des naissances, écrit le New York Times. On aurait pu penser que les confinements, notamment, auraient favorisé un accroissement de la natalité...
«Or ces changements ont eu l'effet inverse : le nombre de naissances a chuté à la fin de l'année». La multiplication des naissances attendue en mars au début de la pandémie n'a pas eu lieu, souligne le quotidien new-yorkais.
«Ce déclin n'est qu'une partie du tableau démographique de l'Amérique », ajoute le New York Times. Avec la stabilisation de l'immigration et la hausse du nombre de morts, la population américaine au cours des dix dernières années a progressé à son rythme le plus faible depuis le XVIIIe siècle.
Une tendance que la pandémie a renforcée avec une hausse autour de 18 % du nombre de décès en 2020 par rapport à 2019, selon Kenneth Johnson, de l'université du New Hampshire.
La conséquence est un vieillissement de plus en plus prononcé de la population américaine. Socialement, de moins en moins de jeunes femmes désirent avoir des enfants. Un phénomène qui affecte aussi la grande rivale, la Chine, qui a même vu sa population se réduire en 2020 pour la première fois en cinquante ans, d'après le Financial Times. Une information que Pékin n'a pas confirmée. (ga)