Cette plainte au civil vise «à décourager de futurs actes de violence» et à dédommager les victimes, y compris les agents de police de la capitale américaine, a déclaré lors d'une conférence de presse son procureur général Karl Racine.
La plupart des individus cités dans la plainte font déjà l'objet de poursuites pénales devant la justice fédérale et pourraient être jugés au printemps. La plainte au civil s'appuie sur une loi édictée en 1871 pour protéger les droits des Afro-Américains après l'abolition, en 1865, de l'esclavage, notamment contre des groupes extrémistes comme le Ku Klux Klan.
Dans les années 1980 et 1990, des plaintes déposées dans ce cadre par des militants antiracistes ont permis de mettre à genoux plusieurs organisations extrémistes contraintes de céder leurs biens pour verser les dédommagements fixés par la justice.
En novembre, des figures et organisations de l'extrême droite américaine ont été condamnées de cette manière à verser plus de 25 millions de dollars à des victimes d'une manifestation qu'ils avaient organisée en 2017 à Charlottesville, en Virginie, et qui avait viré au drame.
En février, l'élu démocrate du Congrès Bennie Thompson avait déjà déposé une plainte au civil contre les Proud Boys et les Oath Keepers, ainsi que contre l'ex-président Donald Trump et son avocat Rudy Giuliani pour leur rôle dans l'attaque du 6 janvier contre le siège du Congrès.
Mais «c'est la première fois qu'un gouvernement local» tente d'obtenir réparation, a précisé Karl Racine. «Il s'agit de retirer ses moyens à la haine», a-t-il lancé. Selon sa plainte, «l'attaque du 6 janvier était un acte coordonné de terrorisme intérieur» et la ville de Washington s'est ensuite retrouvée obligée «de gérer les conséquences» de ce coup de force. (ats)