Le chef des Proud Boys, une milice américaine d'extrême droite, a été condamné lundi à cinq mois de prison pour la destruction d'une banderole Black Lives Matter. Les faits remontent aux manifestations de soutien à l'ex-président américain Donald Trump.
Figure clé de ce mouvement d'extrême droite ayant joué un rôle central dans l'attaque du 6 janvier contre le Capitole à Washington, Henry «Enrique» Tarrio, 37 ans, avait été arrêté deux jours auparavant pour avoir arraché cette banderole de la façade d'une église de la capitale américaine et l'avoir brûlée, selon le ministère de la justice.
Il avait été inculpé en décembre par un tribunal de Washington de destruction de biens de l'Église méthodiste Asbury United, une église dont les fidèles sont principalement afro-américains. L'inculpation était fondée sur une photographie postée sur les réseaux sociaux, sur laquelle il posait avec la banderole et un briquet dans la main.
Il est également accusé d'avoir été en possession de deux chargeurs d'arme à feu haute capacité illégaux lors de son arrestation, a précisé la police.
Enrique Tarrio a organisé plusieurs manifestations de soutien à l'ex-président Donald Trump et des contre-manifestations aux défilés contre les violences policières du mouvement Black Lives Matter.
En juillet, il avait plaidé coupable des deux accusations. Il a été condamné à 155 jours de prison et une amende de 1000 dollars et devra rembourser 347 dollars à l'église pour la banderole brûlée. (ats/jch)