Violences contre les femmes: «on ne veut plus compter les mortes»
Pour cette Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, associations féministes et syndicats ont appelé à manifester dans toute la France pour une meilleure protection des victimes.
Le président français a énuméré les actions déjà mises en place (élargissement des horaires du numéro 3919, mise en place d'une plateforme numérique d'accompagnement, facilitation du dépôt de plainte, augmentation du nombre d'enquêteurs dédiés, déploiement de «téléphones grave danger» et de «bracelets danger immédiat», création de places d'hébergement d'urgence) et s'est félicité d'efforts «qui ont porté leurs fruits».
Une lutte à deux milliards d'euros
Mais pour les associations féministes, les syndicats et des personnalités de gauche, on est loin du compte. «Les réformes à la marge ne suffisent pas», a déclaré samedi une représentante du collectif «Nous toutes». Il évalue à «plus de deux milliards d'euros» le montant requis pour une lutte efficace.
Même chiffre avancé par Sophie Binet, numéro une du syndicat CGT avant le début de la manifestation: «Nous demandons des moyens financiers, deux milliards d'euros, pour avoir une politique globale contre les violences sexuelles et sexistes, au travail et dans la vie» quotidienne.
Sur TF1, la députée LFI Clémentine Autain a estimé qu'il faudrait «entre deux et trois milliards» d'euros, «soit l'équivalent de l'impôt sur la fortune qu'a supprimé Emmanuel Macron».
En 2022, 118 féminicides ont été recensés, un chiffre quasi stable par rapport à 2021, selon les chiffres officiels. Pour l'année en cours, les associations féministes ont répertorié 121 cas. (vz/ats)
