A l'approche du premier procès de Nordahl Lelandais, jugé pour le meurtre du caporal Arthur Noyer en 2017, la tension est palpable au palais de justice de Chambéry. Celui-ci n'a jamais abrité de procès aussi retentissant. Le résumé des faits:
Avant qu'il soit accusé du meurtre du jeune militaire, Nordahl Lelandais, un ancien maître-chien au sein de l'armée, a été arrêté pour l'enlèvement, la séquestration et le meurtre de Maëlys, une fillette de 8 ans, en août 2017. Cet enlèvement a eu lieu lors d'un mariage dans une salle des fêtes en région savoyarde. Le procès aura lieu en 2022 et le ministère public a également requis que Lelandais soit jugé pour des agressions sexuelles sur deux jeunes cousines, ainsi que pour l'enregistrement d'images pédopornographiques.
Ce n'est qu'après sa mise en cause dans l'affaire de la petite Maëlys que l'ancien maître-chien a été soupçonné d'avoir provoqué la mort d'Arthur Noyer. Selon des images de vidéo-surveillance, la voiture de Nordahl Lelandais se serait arrêtée pour prendre Arthur Noyer en auto-stop, le soir de sa disparition. Et c'est dans cette même voiture, une Audi A3 grise, que des traces ADN de Maëlys ont été découvertes.
Défendu par un des grands ténors du barreau français, Maître Alain Jakubowicz, la famille et la défense de l'accusé ont subi de nombreuses menaces et insultes. Après avoir été frappé, le frère de Nordahl Lelandais a même demandé à changer de nom de famille, suite à l'immense médiatisation de l'affaire.
Alors que le jugement commence ce lundi, une forte présence policière est prévue, dans le palais comme à l'extérieur. Les craintes ne portent pas sur Nordahl Lelandais lui-même, qui sera étroitement surveillé, mais sur d'éventuels débordements autour d'un procès susceptible d'échauffer les esprits. (ats/jch)