Gérard Depardieu nie vigoureusement mais, en mars 2022, la cour d'appel avait confirmé sa mise en examen, dont il demandait l'annulation. Cette fois-ci, sa défense a déposé deux recours, qui seront examinés jeudi après-midi.
D'après une source proche du dossier, le premier recours demande la nullité du témoignage d'une figurante. Celle-ci y décrit une agression sexuelle sur le tournage de Big House en décembre 2014. Ces déclarations ont été recueillies par le site d'investigation Mediapart puis par e-mail par les enquêteurs, la femme vivant à l'étranger.
La seconde requête porte sur les rushes de l'émission «Complément d'enquête», objet d'une vive polémique en décembre 2023 qui a précipité la chute de l'acteur. Gérard Depardieu, en voyage en Corée du Nord en 2018, y multiplie les propos misogynes et en prononce d'autres à caractère sexuel, notamment lorsqu'une petite fille à cheval passe à l'image. «Si jamais il galope, elle jouit», lance-t-il notamment.
Pour sa défense, il s'agit d'un montage frauduleux. L'acteur a enjoint la magistrate chargée des investigations pour viols sur Charlotte Arnould de saisir ces rushes mais la juge a refusé fin juillet, d'après une autre source proche du dossier. Si elle avait bien demandé à France TV et la société de production Hikari de communiquer les rushes, elle avait expliqué ne pouvoir les y contraindre. Le comédien a fait appel.
Gérard Depardieu doit également comparaître fin mars pour agressions sexuelles sur le tournage des Volets verts, ce qu'il conteste également. (mbr/ats)