Un prêtre a été tué lundi dans une communauté religieuse de l'ouest de la France, par un homme qui y était hébergé. Un ressortissant rwandais, qui avait avoué en juillet 2020 l'incendie de la cathédrale de Nantes, s'est dénoncé.
L'homme était déjà connu de la police: il avait été incarcéré du 20 juillet 2020 au 31 mai 2021 dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de la cathédrale de Nantes où il était bénévole.
Ce jour-là, un sinistre s'était déclenché dans l'édifice gothique, détruisant notamment le grand orgue. Des traces de produit inflammable avaient été retrouvées à différents endroits.
Le ressortissant rwandais de 39 ans, arrivé depuis plusieurs années en France et qui était chargé de fermer l'église à la veille du sinistre, avait fini par avouer les faits.
Marine Le Pen a été la première à réagir à cet assassinat, peu après les faits. Sur Twitter, elle a dénoncé de graves manquements de la part de l'Etat. Elle estime que les autorités françaises ont fait preuve de laxisme en laissant le ressortissant rwandais rester sur le territoire, après avoir déjà commis un crime. Elle s'en prend directement au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. La réponse du ministre ne s'est pas fait attendre:
Quelle indignité ! Plutôt que de dire sa compassion aux catholiques qui ont accueilli ce meurtrier, madame le Pen polémique sans connaître les faits : cet étranger n’était pas expulsable malgré son arrêté d’expulsion tant que son contrôle judiciaire n’était pas levé. https://t.co/eZh3r4OdJr
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 9, 2021
La Conférence des évêques de France et la Conférence des religieux et religieuses de France ont exprimé «leur immense tristesse et leur effroi». Le Premier ministre a lui «demandé à ce que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce drame», selon ses services. (ats/jch)