Julien Bayou, accusé de harcèlement moral par son ex-compagne, a annoncé lundi matin sa démission de son poste de secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et de la présidence du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, dénonçant une situation «intenable» dans un communiqué.
«Je suis accusé de faits qui ne me sont pas présentés, dont mes accusateurs et accusatrices disent qu'ils ne sont pas pénalement répréhensibles, et dont je ne peux pour autant pas me défendre puisqu'on refuse de m'entendre», a expliqué M. Bayou.
Il tiendra une conférence de presse à 16h à Paris.
Il souligne que sa décision «ne remettait en question» ni son mandat de député, ni son «engagement présent et à venir».
Cette démission intervient alors que les écologistes sont secoués par les accusations de harcèlement moral contre Julien Bayou, suite au témoignage dans une émission il y a une semaine de la députée Sandrine Rousseau, qui a rencontré son ex-compagne.
Le groupe écologiste à l'Assemblée nationale a suspendu mardi Julien Bayou de sa coprésidence. L'ex-candidat des Verts à la présidentielle Yannick Jadot avait invité dimanche M. Bayou se mettre «en retrait» du secrétariat national d'EELV.
La démission du secrétaire général se produit aussi au lendemain du rejet par les Verts d'un référendum interne pour simplifier l'organisation et adapter EELV à la «conquête du pouvoir», qui était soutenu par la direction du parti, plongeant un peu plus la formation écologiste dans la crise. (ats/afp/svp)