Un père de famille, soupçonné d'avoir tué lundi soir ses quatre enfants et leur mère, dont les corps ont été découverts dans un appartement à Meaux, près de Paris, a été interpellé mardi matin non loin des lieux du crime, a-t-on appris de source policière.
Les faits ont eu lieu le jour de Noël. «Vers 21h00, les cadavres de cinq personnes ont été découverts dans un appartement situé à Meaux, après que l'alerte a été donnée par des proches s'inquiétant de l'absence de réponse des occupants des lieux», a relaté le procureur de la République de la ville, Jean-Baptiste Bladier, dans un communiqué de presse.
Il s'agit d'une mère de famille et de ses enfants, âgés de neuf mois, quatre ans, sept et 10 ans. D'après une source proche du dossier, la mère âgée de 35 ans et ses enfants ont été tués à l'arme blanche. Une enquête a été ouverte pour «homicides volontaires avec préméditation».
Des traces de sang étaient visibles sur le palier. A l'intérieur, sur la «scène de crime, d'une très grande violence».
Aucune trace apparente de plaie n'a été retrouvée sur les garçons, pour lesquels l'hypothèse de l'étouffement ou de la noyade est envisagée. Les autopsies auront lieu mercredi à Paris.
L'homme était déjà connu pour des faits de violences intrafamiliales et troubles psychiatriques, a indiqué une autre source policière. Il avait déjà porté en 2019 un coup de couteau à son épouse à l'omoplate, alors qu'elle était à un mois et demi de son accouchement, a déclaré le procureur de la République de Meaux.
La procédure avait été classé sans suite au motif d'état mental déficient, a précisé Jean-Baptiste Bladier lors de sa conférence de presse. Le casier judiciaire de l'homme était donc casier judiciaire de l'homme est «dépourvu de tout antécédent».
La victime, née en Haïti, avait refusé de porter plainte et n'avait pas souhaité l'assistance d'une association d'aide aux victimes de violences.
Une expertise avait attesté de l'existence de l'abolition du discernement chez le mis en cause, un homme de 33 ans de nationalité française, suivi depuis 2017 pour troubles dépressifs et psychotiques.
(ats)