Il a été la star française du journal télévisé sur la chaîne privée TF1, avant d'être accusé de viol, agression ou harcèlement sexuel. Des femmes, dont des victimes de Patrick Poivre d'Arvor alias «PPDA», lancent #MeTooMedias, une association sur les réseaux sociaux pour briser l'omerta dans les médias français.
L'affaire avait éclaté, en février, après une plainte pour viols de l'écrivaine française Florence Porcel. Sept autres plaintes et 23 témoignages ont ensuite visé l'ex-présentateur star du journal de TF1, surnommé en France «PPDA».
🔴 Viols, agressions, harcèlement sexuel : 8 femmes accusent PPDA
— Libération (@libe) November 8, 2021
Ces témoignages décrivent un «mode opératoire» du présentateur : après une invitation à assister au 20h ou un entretien professionnel, il les aurait agressées ou violées. #AffairePPDA https://t.co/F0dOE6U6qH
Fin juin, après quatre mois d'investigation, la justice avait classé sans suite l'enquête pour cause de «prescription» ou d'«insuffisance de preuves» concernant des accusations contestées par PPDA.
Mais l'affaire est revenue sur le devant de la scène mardi, avec la publication dans le quotidien Libération de témoignages détaillés de huit femmes, dont sept parlant à visage découvert, qui ont décidé de répondre à l'ancienne star du journal des années 90 et 2000, après une interview controversée de celui-ci.
Dans cette émission, diffusée en mars, le journaliste aujourd'hui âgé de 73 ans, interrogé sur les accusations portées contre lui, avait évoqué:
Parmi les co-fondatrices de l'association, qui naîtra dans les jours à venir, l'ancienne présentatrice de JT, Hélène Devynck, Cécile Thimoreau, ancienne journaliste à TF1 et Muriel Reus, ancienne cadre de TF1.
La structure est aussi conçue comme «une ombrelle pour que des victimes non prescrites de Patrick Poivre d'Arvor osent enfin sortir du bois», ajoute la journaliste, précisant que des avocates sont également associées à l'initiative.
Selon Libération, l'écrivaine Florence Porcel compte déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, pour des faits non prescrits. Cette démarche pourrait entraîner l'ouverture d'une information judiciaire, confiée à un juge d'instruction. (ats/jch)