Le parquet de Marseille, en France, a ouvert en juillet une information judiciaire suite aux signalements de l'agence du médicament concernant l'IHU du temps où il était dirigé par le chercheur controversé Didier Raoult. Il est notamment question de faux en écriture, a précisé le parquet mardi.
La saisie en justice n'est pas liée à la demande, adressée lundi par les ministres de la santé et de la recherche au parquet de Marseille, de se saisir de «délits ou des manquements graves à la réglementation en matière de santé ou de recherche» constatés à l'IHU.
Le 4 juillet, le parquet de Marseille a ouvert une information judiciaire pour «faux en écriture», «usage de faux en écriture» et «recherche interventionnelle impliquant une personne humaine non justifiée par sa prise en charge habituelle sans obtention de l'avis du comité de protection des personnes et de l'autorisation de l'ANSM», l'agence nationale de sécurité du médicament, a indiqué mardi le parquet de Marseille à l'AFP.
L'ANSM avait notamment relevé «de graves manquements à la réglementation des recherches impliquant la personne humaine», lors d'essais cliniques irréguliers.
Lundi, les ministres Sylvie Retailleau et François Braun ont estimé dans un communiqué commun qu'un autre rapport «met en lumière des dysfonctionnements graves» au sein de l'institut hospitalo-universitaire Méditerranée infection (IHU-MI), créé en 2011 et dirigé par le Professeur Didier Raoult jusqu'à la fin août. (ats/jch)