Les négociations sur une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas reprennent lundi au Caire après un «progrès significatif». Dimanche, la vice-présidente américaine Kamala Harris avait appelé à un «cessez-le-feu immédiat» dans la bande de Gaza menacée de famine.
Entretemps, l'armée israélienne a poursuivi ses bombardements par air et terre sur plusieurs secteurs du territoire palestinien qu'elle assiège depuis près de cinq mois, faisant à nouveau au moins 100 morts, dont des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Face à un lourd bilan humain et une situation humanitaire catastrophique, des représentants d'Egypte, du Qatar et des Etats-Unis -pays médiateurs- ont repris au Caire les négociations en vue d'une trêve, une télévision proche du renseignement égyptien parlant d'un «progrès significatif» dimanche. Une délégation du Hamas se trouve également au Caire.
Les pays médiateurs tentent depuis des semaines d'obtenir un accord de trêve permettant notamment une libération d'otages retenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens:
Le Hamas exige pour accepter un accord un retour dans le nord de Gaza des déplacés, une augmentation de l'aide humanitaire, un cessez-le-feu définitif et un retrait militaire israélien de Gaza.
Israël, qui ne participe pas aux négociations du Caire, rejette ces conditions, disant vouloir poursuivre ses opérations militaires jusqu'à l'élimination du Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007. Il exige aussi que le groupe fournisse une liste des otages encore retenus à Gaza.
Alors que la guerre va bientôt entrer dans son sixième mois, la famine est «quasiment inévitable» selon l'ONU pour 2,2 millions des 2,4 millions d'habitants de ce petit territoire exigu auquel Israël imposait déjà un blocus terrestre aérien et maritime depuis 2007.
Lundi à Washington, Benny Gantz, membre du cabinet de guerre israélien de Benjamin Netanyahu doit rencontre la vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris. Il doit aussi s'entretenir avec le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan et le secrétaire d'Etat Antony Blinken.
Cette visite a été condamnée par d'autres membres du gouvernement israélien qui la jugent subversive.
A Genève, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, a dit sa crainte que la guerre à Gaza ne conduise «à une conflagration beaucoup plus large» en citant les échanges de tirs quotidiens à la frontière israélo-libanaise et les attaques des rebelles yéménites houthis contre des navires en mer Rouge et dans le Golfe d'Aden. (ats/jch)