«Fuir sa responsabilité, c'est une tentative de dissimuler la vérité», a indiqué Alexis Tsipras, l'ancien premier ministre de la gauche radicale Syriza, assurant que «l'ensemble de la société grecque exige la vérité et la justice».
Le premier ministre Kyriakos Mitsotakis a promis jeudi 9 mars «la transparence absolue» dans l'enquête sur cette collision survenue le 28 février à Tempé, à environ 350 km au nord d'Athènes.
Le chef du gouvernement, confronté à une vague de colère des Grecs depuis cette catastrophe, a assumé «la responsabilité» de cet accident, le pire survenu dans le pays.
Mais il a souligné que «tous étaient à blâmer», renvoyant ainsi la responsabilité sur les différents gouvernements des dernières années, qui ont tardé à moderniser les systèmes de sécurité des chemins de fer.
Cet accident, qui a touché surtout des jeunes, a suscité des manifestations massives contre le gouvernement conservateur alors que se profilent avant juillet des élections générales.
Une nouvelle manifestation des élèves des écoles de musique a eu lieu vendredi sur la place Syntagma, en bas du Parlement dans le centre d'Athènes, à la mémoire des victimes du drame.
Ce vendredi soir, des inconnus ont jeté des pierres contre la façade de la société des chemins de fer grecs Hellenic train à Athènes, sans provoquer d'importants dégâts.
Et dans le quartier contestataire d'Exarchia à Athènes, Yanis Varoufakis, chef du parti de gauche MeRA25 et ancien ministre des Finances lors de la crise financière grecque, a été agressé et hospitalisé par précaution, selon les sources policières.
Le gouvernement a annoncé un train d'aides financières pour réconforter les familles de victimes qui bénéficieront également d'un effacement de leurs éventuelles dettes fiscales ou bancaires, selon des sources ministérielles.
Les syndicats, surtout communistes, ont appelé dimanche 12 mars à une nouvelle manifestation à Athènes. (ats)