International
Grèce

La Grèce autorise le mariage homosexuel et l'adoption homoparentale

La Grèce autorise le mariage homosexuel et l'adoption homoparentale

FILE - Two women kiss in front of a rainbow flag, the symbol of the gay rights movement, during the Gay Pride parade in central Athens, Saturday, June 14, 2014. Greece?s center-right government is spe ...
Keystone
Ce pays méditerranéen traditionnel va devenir le 37e pays dans le monde, le 17e pays de l'Union européenne et le premier pays chrétien orthodoxe à légaliser l'adoption pour des parents de même sexe.
15.02.2024, 23:36
Plus de «International»

La Grèce a dit «oui» jeudi au mariage homosexuel et l'adoption d'enfants par des couples de même sexe. Cette réforme sociétale majeure portée par la majorité conservatrice a passé la rampe malgré l'opposition farouche de l'influente Eglise orthodoxe.

Au moment de l'annonce du résultat, des dizaines de personnes, brandissant des drapeaux arc-en-ciel, ont laissé éclaté leur joie devant le Parlement, dans le centre d'Athènes.

Pour les associations LGBT+ et les couples homosexuels avec enfants, la Grèce a vécu avec ce vote «un moment historique» tandis que le Premier ministre de droite Kyriakos Mitsotakis, intervenant avant le vote devant les députés, a vu «un jour de joie» pour son pays:

«A partir de demain une barrière de plus entre nous (citoyens, ndlr) sera supprimée et deviendra un pont de coexistence dans un État libre entre citoyens libres»

Des situations «ubuesques»

Depuis 2015, la Grèce dispose d'une union civile mais elle n'offre pas les mêmes garanties juridiques que le mariage civil. Le Premier ministre a également insisté sur la nécessité de mettre un terme à des situations ubuesques en ce qui concerne l'homoparentalité.

Car jusqu'à présent seul le parent biologique dispose de droits sur l'enfant. En cas de décès de celui-là, l'Etat retire la garde à l'autre parent. Et les enfants de deux pères ne peuvent pas obtenir de papiers d'identité, le nom d'une mère étant obligatoire à l'état civil.

«Les couples de même sexe n'ont pas encore les mêmes possibilités légales pour fournir à leurs enfants ce dont ils ont besoin, pour pouvoir les emmener à l'école, pour pouvoir voyager, pour aller chez le médecin ou à l'hôpital»

«Moment historique»

Pour Konstantinos Androulakis, un Grec de 46 ans marié au Royaume-Uni avec Michael et père de deux enfants de 6 et 11 ans, la Grèce vit «un moment historique».

Certains ont toutefois déploré que le projet de loi n'accorde pas la gestation pour autrui (GPA) aux couples homosexuels. L'essentiel de l'âpre débat qui a agité le pays ces dernières semaines a concerné la question de l'homoparentalité.

Les études d'opinion ont montré que les Grecs étaient plutôt favorables au mariage homosexuel mais opposés à l'adoption par les couples de même sexe. Dans un pays à une écrasante majorité orthodoxe, l'Eglise s'est totalement opposée au projet.

Tout un symbole : en septembre, Stefanos Kasselakis qui affiche publiquement son homosexualité et s'est récemment marié aux Etats-Unis à son partenaire a pris les rênes du parti de gauche Syriza, première force d'opposition au parlement. (ats/jch)

L'Arabie saoudite bannit les jouets «aux couleurs trop gay»
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Ce qui s'est vraiment dit lors de la conversation qui embarrasse Trump
La manière dont le journaliste Jeffrey Goldberg s'est retrouvé au milieu d'un groupe de discussion privé entre plusieurs membres du cabinet de Donald Trump relève encore du mystère. Mais le rédacteur en chef du prestigieux magazine The Atlantic a raconté cette expérience insolite avec talent. Voici les détails croustillants que vous avez (sans doute) manqués.

Lorsqu'il reçoit une demande d'ajout sur la messagerie Signal, ce 11 mars 2025, d'un certain «Michael Waltz», Jeffrey Goldberg se méfie d'emblée. Il faut dire que ce journaliste chevronné de 60 ans en a vu d'autres. Lui qui a taillé sa plume au Washington Post et au New Yorker, avant de rejoindre The Atlantic sept ans plus tôt.

L’article