Le cliché, paru dans le nouveau magazine du Guardian, est spectaculaire. Il en dit long sur le combat mais aussi sur les fragilités de la célèbre militante climatique.
28.09.2021, 08:4728.09.2021, 20:58
Greta Thunberg, les yeux grands ouverts, le visage dégoulinant de «pétrole». Le Guardian, célèbre quotidien britannique, frappe un grand coup pour la sortie de son tout nouveau magazine Saturday, dont voici la Une.👇

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L'article débute ainsi:
«Greta Thunberg a fait le sacrifice ultime pour le Guardian. Elle nous a permis de la transformer en une marée noire humaine»
La photographie de la jeune militante s’accompagne d’une longue interview, où la coulure de carburant s’anime sous le scroll du lecteur pour illustrer sa «métamorphose». Cette coulure est en réalité composée de peinture au doigt, type gouache, et d'huile d'olive.
Une couverture, plusieurs messages
Le choix de cette mise en scène est pluriel. Le premier objectif est de dénoncer l'impact néfaste du pétrole sur la planète. Le second est plus intime. Il consiste à expliquer les raisons personnelles de la «métamorphose» de Greta.
L'article revient ainsi le point de départ de sa prise de conscience. «La façon dont elle nous a embarqué avec elle était un peu par la force. Elle nous a détournés. Elle a commencé à éteindre les lumières. Elle a réduit la facture d’électricité de moitié», raconte son père.
Le handicap comme «super-pouvoir»
Greta confie aussi être tombée dans une profonde dépression alors qu'elle n'avait que 11 ans. Elle a cessé de s'alimenter puis de parler.
«L'une des raisons était que je ne pouvais pas comprendre le fait que les gens ne semblaient se soucier de rien, que tout le monde se souciait d'eux-mêmes plutôt que de tout ce qui se passait dans le monde. Et en tant qu'enfant autiste hypersensible, c'était définitivement quelque chose auquel j'ai beaucoup pensé, et cela m'a rendu triste»

Une larme de pétrole coule sur le visage de Gretathe guardian
La militante évoque également la notoriété et les critiques qui peuvent en découler. Et aborde un autre sujet sensible, son autisme. Un handicap qu'elle décrit désormais comme «super pouvoir» dans son combat pour le climat.
«Beaucoup de personnes autistes ont un intérêt particulier qu'elles peuvent pratiquer pendant une éternité sans se lasser. C'est une chose très utile parfois»
Et puis, il y aussi le «courage de se faire des amis» dont elle estime avoir manqué alors qu'elle était enfant. «Maintenant que j'en ai beaucoup, je vois vraiment la valeur de l'amitié. A part le climat, presque rien d'autre n'a d'importance», conclut-elle.
Une interview à lire en intégralité, ici.
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source: sda / anthony anex
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