La communauté internationale s'est engagée, lors d'une réunion tenue mercredi à Port-au-Prince, à donner 600 millions de dollars pour financer la reconstruction du sud d'Haïti. La région a été ravagée il y a six mois par un séisme qui a tué plus de 2200 personnes.
Ces promesses de dons ne correspondent qu'à 30% du plan pour la reconstruction des régions dévastées par le séisme du 14 août, évalué à près de deux milliards de dollars sur quatre ans, mais davantage que les 25% initialement estimés.
Alors que trois écoles sur quatre de la région ont également été détruites ou sévèrement endommagées durant la catastrophe, le secteur de l'éducation nécessite, pour sa part, de plus de 400 millions de dollars de financement.
Malgré ce défi de trouver l'argent nécessaire au relèvement à long terme de la péninsule sud de l'île caribéenne, les Nations Unies ont surtout tenu à saluer la nouvelle approche de l'aide humanitaire étrangère envers l'État haïtien, à l'initiative du plan de reconstruction.
En 2010, après le terrible séisme qui avait tué plus de 200 000 personnes et jeté à la rue un million et demi d'Haïtiens, l'aide internationale d'ampleur n'avait pas du tout été coordonnée et s'est au final révélée très peu efficace:
Alors qu'Haïti est plongée aujourd'hui dans une profonde crise de gouvernance, sans dirigeant légitime sept mois après l'assassinat du président Jovenel Moïse, les bailleurs assurent que la gestion des fonds promis sera contrôlée pour éviter corruption et détournement.
Le fonds de placement, développé par les Nations Unies, «garantira que l'argent des donateurs sera décaissé de manière responsable, efficace et réfléchie, afin d'apporter le maximum de transparence et d'impact possible dans la vie des Haïtiens», a affirmé Amina Mohammed. (ats/jch)