Un pèlerin yéménite a été arrêté en début de semaine dans la grande mosquée de La Mecque. Submergé par le décès de la reine Elizabeth II, décédée sept jours plus tôt, l'homme avait osé prier publiquement pour l'âme de la monarque britannique.
Ce n'est pas tout. Après ses bénédictions, le pèlerin a dévoilé une banderole sur laquelle on pouvait lire:
The man, a Yemeni national, on Monday published a video clip of himself on social media holding a sign with the name of Queen Elizabeth at the Grand Mosque in Mecca, Islam’s holiest site, where non-Muslims are forbidden. pic.twitter.com/4Sf1nEASM6
— Insider Paper (@TheInsiderPaper) September 13, 2022
L'homme a été arrêté quelques minutes seulement après la fin de sa prière. Car prier pour un non-musulman dans le plus haut lieu saint de l'islam est interdit et les autorités saoudiennes ne l'ont pas pris à la légère.
L'homme est aussi poursuivi pour avoir enfreint les règles interdisant formellement la diffusion de tout message sur des banderoles dans la grande mosquée de La Mecque.
Accusé de blasphème, l'homme doit être jugé et risque jusqu'à la peine de mort.
Sur Twitter, plusieurs musulmans à la religiosité bien marquée ont souligné que l'arrestation du Yéménite était juste.
Selon le site Al-monitor, basé à Beyrouth et qui site un verset du Coran, prier pour le «pardon des polythéistes décédés, qui doivent brûler en enfer», est interdit.
Et ce d'autant plus que la reine n'est pas n'importe quel non-musulman, mais la cheffe de l'Eglise d'Angleterre, l'Eglise mère de la communauté anglicane mondiale.
Mais le pèlerin a aussi reçu du soutien, à l'image de l'organisation égyptienne de conseil islamique Dar Al-Ifta, qui déclaré qu'il était tout à fait admissible de prier pour des non-musulmans décédés.