On en sait plus sur le tireur de Washington
Mercredi soir, un homme posté en embuscade a soudain pris d’assaut des militaires de la Garde nationale américaine, non loin de la Maison-Blanche. Annoncés morts dans la foulée, il s’avère que les victimes sont vivantes, mais dans un «état critique», selon la maire de Washington, Muriel E. Bowser.
L'auteur présumé, lui aussi sérieusement blessé durant la fusillade, a été identifié quelques heures plus tard comme étant un ressortissant afghan, «entré aux Etats-Unis en 2021 et ayant résidé à un moment donné dans l'Etat», selon le Washington Post, qui cite «plusieurs sources proches de l'enquête ayant requis l'anonymat pour pouvoir évoquer des informations sensibles».
De son côté, le New York Post assure que le suspect serait arrivé aux Etats-Unis pendant le retrait des troupes américaines d'Afghanistan, après avoir servi à leurs côtés. Un retrait ordonné à l’époque par le président Joe Biden.
Depuis, près de 100 000 Afghans ont été autorisés à entrer dans pays pour prétendre à des visas d'immigrant spéciaux, dans le cadre des programmes Operation Allies Refuge. Toujours selon le tabloïd conservateur, Rahmanullah Lakanwal serait en «situation irrégulière aux Etats-Unis».
Selon les derniers éléments de l’enquête, le jeune homme aurait agi seul.
La guerre politique avant
la moindre information
Donald Trump, JD Vance, mais également les militants MAGA de premières lignes, ont sauté sur l’occasion pour accuser les démocrates de tous les maux, alors que le mobile du tireur n’est pas encore connu.
Le président des Etats-Unis, alors en week-end avant l’heure, à Mar-a-Lago et à l’occasion Thanksgiving, accuse ses ennemis politiques pour ce qu’il considère comme un «crime contre notre nation tout entière. C’était un crime contre l’humanité».
Et Joe Biden en prend forcément pour son grade:
En fin de soirée (heure américaine), et vu le profil du tireur présumé, Donald Trump a notamment annoncé vouloir «procéder à un examen complet des ressortissants afghans admis aux Etats-Unis sous l'administration Biden».
Enfin, comme le précise The Atlantic, «dans les rapports de police actuellement disponibles, ni slogans de gauche, ni chants djihadistes, ni mention d'une guerre américaine quelconque» n’apparaissent. Autrement dit, pendant que le clan MAGA est occupé à pointer des responsables politiques potentiels, personne ne connaît encore les motivations du suspect.
On rappelle que, depuis cet été, le président Trump a déployé la Garde nationale dans une série de grandes villes démocrates pour, selon lui, «lutter contre la criminalité».
(fv)
