Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a averti dimanche les Israéliens qu'ils étaient «embarqués dans une guerre longue et difficile» ayant déjà fait des centaines de morts de part et d'autre, au lendemain d'une offensive du Hamas palestinien lancée à partir de Gaza. Voici les principales informations sur l'état actuel du conflit.
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L'armée israélienne a pour sa part annoncé, dimanche matin, avoir frappé, à l'aide d'un drone, une «infrastructure terroriste du Hezbollah» libanais dans la zone frontière, après que le Hezbollah a dit avoir tiré «un grand nombre d'obus et de missiles guidés» sur le secteur contesté des Fermes de Chebaa. Avant l'aube, le chef du gouvernement a déclaré dans un communiqué:
Pendant la nuit, les frappes aériennes de l'armée se sont poursuivies sur la bande de Gaza, territoire palestinien sous contrôle du Hamas d'où les tirs continuaient sur Israël. Les combats se sont poursuivis au sol entre forces israéliennes et éléments armés de ce mouvement islamiste infiltrés en Israël depuis la veille.
Le siège du commissariat de police de la ville de Sdérot, limitrophe de Gaza, où étaient retranchés des hommes armés du Hamas a pris fin dimanche matin, a annoncé la police dans un communiqué:
Pour rappel, le Hamas a attaqué samedi matin Israël par surprise, tirant des milliers de roquettes depuis la bande de Gaza et infiltrant des centaines de combattants en territoire israélien, où il a aussi capturé un nombre important de civils et militaires. Le site d'information israélien en ligne Ynet avance «une estimation d'une centaine de personnes [...] enlevées» alors que les autorités ne donnent encore aucun chiffre.
Des Israéliens à la recherche de leurs proches introuvables étaient interrogés en boucle sur les radios et les télévisions israéliennes dimanche. Certains expliquaient les avoir vus sur des vidéos d'otages du Hamas à Gaza circulant sur les réseaux sociaux. Les médias énuméraient aussi dimanche matin les noms des Israéliens tués samedi et identifiés, parmi lesquels des enfants et adolescents.
L'armée israélienne a publié sur un site internet spécial les identités de 26 soldats, hommes et femmes, tués depuis samedi.
Profitant de l'effet de surprise, des combattants du Hamas à bord de véhicules, de bateaux et même de parapentes motorisés se sont joués de l'imposante barrière érigée par Israël autour de la bande de Gaza, attaquant des positions militaires ou des civils en pleine rue. Il s'agit de l'escalade la plus meurtrière dans le conflit israélo-palestinien depuis des décennies.
Les combats ont fait «plus de 200 morts» et «plus de 1000 blessés» côté israélien, selon l'armée qui a accusé le Hamas d'avoir «massacré des civils» jusque dans leurs maisons.
Dans la bande de Gaza, où l'armée israélienne mène depuis samedi des dizaines de frappes aériennes en représailles, la Hamas a dénombré 256 morts et 1788 blessés.
Cette escalade survient cinquante ans et un jour après le début de la guerre israélo-arabe de 1973 qui avait pris Israël totalement par surprise, entraînant la mort de 2600 Israéliens et faisant au moins 9500 morts et disparus côté arabe en trois semaines de combat.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré lors d'une allocution télévisée:
Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a lui affirmé de son côté:
Cette flambée de violence a été condamnée par de nombreux gouvernements. Le président américain Joe Biden a assuré samedi Israël de son «soutien inébranlable». L'ONU a annoncé avoir convoqué une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient dimanche soir.
L'Iran a quant à lui applaudi l'offensive. Le général des Gardiens de la révolution, Yahya Rahim-Safavi, a déclaré:
(mat/ats)