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La plateforme de streaming porte plainte contre deux utilisateurs. Elle les accuse d'avoir généré des milliers de bots pour inonder les fenêtres d'utilisateurs d'insultes et d'images violentes.
11.09.2021, 11:3812.09.2021, 10:05
Twitch poursuit deux auteurs présumés de harcèlement raciste et homophobe. Selon la plainte déposée jeudi dans un tribunal de San Francisco, deux utilisateurs, identifiés selon les pseudonymes «Cruzzcontrol» et «CreatineOverdose», gèrent des comptes multiples sur la plateforme sous différentes identités. Ils seraient capables de «générer des milliers de bots en quelques minutes» dans le but de harceler leurs victimes.
Déjà bannis
Twitch pense qu'ils sont basés, respectivement, aux Pays-Bas et à Vienne. Cruzzcontrol serait à l'origine d'environ 3000 bots associés avec des raids récents.
La plateforme les avait bannis, mais «ils ont contourné l'interdiction en créant des comptes alternatifs et en changeant continuellement leur "code de raid haineux" pour éviter d'être repérés et suspendus», selon la plainte.
Face à la haine, la mobilisation des joueurs
La plateforme fait face à une vague de «hate raids», «raids de haine», à l'encontre de créateurs de contenus, notamment des personnes non blanches ou de la communauté LGBTQIA+.
Ces joueurs se sont récemment mobilisés à coup de slogans sur Twitter et même d'une journée de «grève» pour appeler Twitch à mieux les protéger contre ces attaques. La société, qui appartient à Amazon, a pris des mesures, sans parvenir à enrayer le phénomène jusqu'à présent.
Toujours plus de harcèlement
Twitch accueille plus de 30 millions de visiteurs par jour. Ils visionnent, pour beaucoup, des parties de jeux vidéo commentées en direct par les joueurs eux-mêmes et peuvent interagir avec eux et les autres spectateurs.
Mais depuis quelques mois, le problème du harcèlement a pris une ampleur sans précédent, d'après les victimes. Leurs fenêtres de conversation sont régulièrement et soudainement submergées par des insultes sur leur couleur de peau, leur orientation sexuelle, leur religion, voire par des appels au suicide ou des images très violentes. (sda/ats/afp/ASe)
Avec ceux qui vivent les micro-agressions
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