Nous les connaissons, ils ne nous connaissent pas. Privilège des vedettes. Dimanche, les vedettes suivantes ont pris part au premier tour des élections législatives françaises, dans l’espoir de siéger à l’Assemblée nationale. Voici leurs scores.
Et on commence par trois ex-stars de la défunte et inoubliable émission de Laurent Ruquier On n’est pas couché.
Celui qui fit les grandes heures et les longues nuits d’On n’est pas couché (n’avouez jamais que vous regardiez ce talk-show principalement pour lui), a fait un gros plat dans l’eau de Saint-Tropez, où il barbotait pour son parti Reconquête. Troisième avec 23,19%. Eliminé.
Comme avant lui Zemmour, le «jeune Charles Consigny», avocat aux dents longues, comme tout jeune avocat parisien qui se respecte, avait officié dans On n’est pas couché. Avec 13,17% des voix, il pointe à la troisième place de la quatrième circonscription des Yvelines, en région parisienne. Il était en lice pour Les Républicains, le parti de Valérie Pécresse, candidate malheureuse à la présidentielle, dont Consigny était le porte-parole. Charles n’ira pas plus loin que le premier tour.
Il venait de temps à autre (en chanteur invité, pas en chroniqueur), là encore, décidément, dans On n’est pas couché, où il lui arrivait de s’énerver. Le troubadour à bottes et catogan, devenu soutien des «gilets jaunes», qui avait adopté un look à la Mad Max rimant avec antivax, sa dernière cause en date, a échoué dans sa tentative d’entrer à l’Assemblée sous le drapeau de «France libre». Un clin d’œil pas du tout grandiloquent au général de Gaulle. Il finit à la huitième place, en Charent(aises), avec 2,12% des voix.
Encore un proche de Laurent Ruquier, et avant lui d’une autre superstar de la télé française, Thierry Ardisson, dont il fut longtemps le «sniper». Il y allait sans trop y croire. Il a bien fait. Celui qui voulait mettre son nom au service de la cause animaliste échoue au septième rang avec 2,18% des voix, dans l’une des nombreuses circonscriptions parisiennes.
«Le roi du canular téléphonique» et du malaise ambulant, investi par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) en Charente-Maritime, ne démérite pas malgré son élimination dès le premier tour. Gérald Dahan termine troisième avec 21,1% des voix, distancé de peu par les candidats de la majorité présidentielle et du Rassemblement national.
La candidature la plus gaguesque était celle de cet homme, également connu sous le nom du «dépeceur de Montauban», rapport aux 24 ans passés en prison pour assassinat (un homme retrouvé «découpé» dans la Garonne). Il s’est tout de même trouvé 59 citoyens de la 2e circonscription du Vaucluse pour voter pour lui. Germain Gaiffe est entre autres connu pour s'être marié en prison avec un autre assassin, l'Italien Alfredo Stranieri, surnommé, lui, «le tueur aux petites annonces» (quatre meurtres à son actif). Leurs témoins de mariage, qui ont fait ou font encore à leur manière dans la politique, n’étaient autres que l’humoriste Dieudonné et le terroriste Carlos.
Le candidat antispéciste, l’une des plus belles mèches de cheveux du paysage audiovisuel et désormais politique français, se présentait dans une circonscription parisienne sous le label «Nupes», la coalition de gauche qui file des cauchemars à Emmanuel Macron à moins d’une semaine, maintenant, du second tour. Lui ne s'est pas ramassé. Arrivé en tête avec 45,17% des voix, il a de grandes chances d’être élu. Son challenger se nomme Yves Bournazel, député sortant, qui se représente sous l’étiquette Ensemble, celle de l’actuelle majorité présidentielle.