Les 13 et 14 mai derniers, les boutiques Swatch situées dans des centres commerciaux à travers tout le pays, y compris dans la capitale Kuala Lumpur, ont été la cible de perquisitions par la police. Un lot de 164 modèles de montres arborant les couleurs arc-en-ciel, d'une valeur estimée à 12 000 francs, ont été saisis.
L'action a été fermement dénoncée par le patron de la société, Nick Hayek:
«Cela n'a rien de politique», a insisté Nick Hayek, en se demandant «comment le ministère de l'Intérieur comptait confisquer les milliers de superbes arcs-en-ciel que l'on aperçoit chaque année dans le ciel malaisien?».
Selon une notification du ministère de l'Intérieur, consultée par l'AFP et visant une des boutiques Swatch de Malaisie, «22 modèles de montres comprenant des éléments LGBT» ont été confisqués par les autorités.
Les autorités s'appuient sur la législation en vigueur pour justifier ces saisies dans ce pays à majorité musulmane, soucieux de ménager toutes les sensibilités culturelles et religieuses.
Sous couvert de l'anonymat, un responsable du ministère de l'Intérieur a pour sa part justifié ces saisies en faisant valoir que les montres saisies arboraient les lettres «LGBT» et les six couleurs symboles de cette communauté, au lieu des sept couleurs de l'arc-en-ciel.
«Conformément aux consignes de notre QG en Suisse, nous allons renouveler le stock des modèles confisqués et les exposer dans nos boutiques», a assuré Sarah Kok, directrice de marketing de Swatch Malaysia. (ats)