La police de Londres a laissé se développer en son sein des comportements sexistes, racistes et homophobes, dénonce mardi un nouveau rapport indépendant. Il appelle à une «réforme générale» de l'institution déjà en crise après une série de scandales.
La «MET Police», plus grande force de police du pays avec plus de 43 000 officiers et membres du personnel, est engluée depuis des années dans une série de scandales et crimes sexuels, alimentant une grave crise de confiance du public.
L'auteure du rapport, Louise Casey, appelle à un «changement fondamental». Selon elle, les violences visant les femmes et les filles n'ont «pas été prises au sérieux en matière de ressources et de priorités».
La longue enquête montre notamment comment des preuves dans des affaires de viols (prélèvements d'urine ou de sang par exemple) n'ont pas pu être exploitées après avoir été stockées dans des réfrigérateurs surchargés, parfois fermés à l'aide de sangles, ou carrément tombées en panne.
Par ailleurs, «malgré la présence de quelques officiers supérieurs expérimentés, c'est un personnel inexpérimenté et surchargé qui s'occupe de la protection de l'enfance, des viols et des délits sexuels graves», note Mme Casey:
L'affaire Everard a été suivie de plusieurs autres scandales et rapports dénonçant le racisme et le sexisme dans la police londonienne. Sous pression, la cheffe de la police Cressida Dick a finalement démissionné au début 2022. (ats/jch)