Certains la dénomment «grippe de la tomate». D'autres, «fièvre de la tomate», pendant que les anglophones l'appellent «tomato flu». Quel que soit son intitulé, il s'agit d'une nouvelle maladie observée pour la première fois le 6 mai à Kerala, un Etat extrêmement peuplé, au sud-ouest de l’Inde.
Provoquée par un virus, la grippe de la tomate n'a, actuellement, aucune cause établie. Ce que l'on sait de manière certaine, c'est que «ce n’est pas une maladie mortelle», a assuré le docteur Subhash Chandra, professeur adjoint de médecine interne à l’Institut des sciences médicales d’Amrita, à Kochi et qui a été cité dans l'Inday Today.
Bien qu'elle ne soit pas létale, la grippe de la tomate se révèle hautement contagieuse. Elle peut se propager d’une personne à l’autre. Mais ce qui intrigue davantage, c'est que plusieurs virologues ont certifié sur TF1 Info ne pas connaître cette maladie. Ce qui explique pourquoi il n'y a pas de médicaments élaborés contre ses effets.
Selon Europe 1, nombre d'entre eux mènent des recherches afin de déterminer au plus vite l’origine de la maladie. A ce jour, la grippe de la tomate pourrait s’agir:
La maladie touche majoritairement les enfants, principalement jusqu'à cinq ans, d'après Europe 1 qui a parallèlement fait état mardi de plus de 82 bébés indiens infectés par la fièvre de la tomate depuis le 6 mai 2022.
Science et vie rappelle que la maladie doit également être surveillée si elle est contractée par une personne enceinte ou immunodéprimée.
Une personne touchée par la grippe de la tomate peut développer plusieurs symptômes. Parmi eux: le développement d'une fièvre et l'apparition de boutons rouges dont la forme se prête volontiers à celle d'une petite tomate. Ces boutons sont très douloureux.
La déshydratation entrainée par la fièvre peut, par ailleurs, assécher ou irriter la bouche. Certaines personnes infectées sont aussi atteintes de vomissements et de diarrhées. Les médecins évoquent, dans certains cas, des douleurs articulaires.
Les symptômes disparaissent naturellement au bout de huit à dix jours après leur apparition, selon les autorités sanitaires indiennes.
La grippe de la tomate semble être devenue une maladie endémique au Kerala. Autrement dit, elle ne sévit que dans cette région, pour l’instant. Les Suisses ne devraient donc pas s'alarmer plus que cela.
Toutefois, le peu d'informations disponibles à propos de cette maladie appelle à une certaine vigilance. En cas de potentiels symptômes, les médecins – qui se fient aux symptômes du syndrome pied-main-bouche – conseillent de boire beaucoup d'eau et se reposer. Afin d'éviter une propagation virale, tout objet ayant été utilisé par la personne contaminée doit être désinfecté. (mndl)