Au terme de l'audition mercredi du premier prévenu dans le procès 1MDB, la défense du CEO de Petrosaudi a demandé à nouveau le huis-clos. Elle a produit un certain nombre de documents visant à établir son rôle dans les relations entre la Malaisie et l'Arabie saoudite.
Après avoir obtenu un huis-clos partiel la semaine passée, la défense est revenue à la charge durant l'après-midi. Elle a commencé par demander le report de l'interrogatoire de l'accusé principal, un Genevois d'origine saoudienne. La Cour des affaires pénales a rejeté cette requête.
Les deux avocats du prévenu ont alors renouvelé leur demande de huis-clos complet. A cet effet, ils ont produit deux passeports munis de visas diplomatiques, des cartes d'accès au palais royal et d'entrée VIP aux aéroports d'Arabie saoudite ainsi qu'une carte de l'organisation de coopération islamique.
Des photos «officielles» attestant de la présence de leur client lors de cérémonies de danse du sabre, auprès du futur roi Charles d'Angleterre, de visites de délégations étrangères notamment, ont été fournies à la cour. Divers e-mails ont été également présentés.
Ces éléments sont censés prouver les «liens manifestes» de leur client avec des personnalités officielles dans son pays d'origine. Me Nicolas Rouiller a jugé indispensable que le prévenu soit entendu en l'absence du public et de la presse afin que «la cour saisisse des éléments difficiles à comprendre pour nous Occidentaux.» Il a souligné que le référentiel des Suisses, en particulier, est très éloigné du cadre où l'intéressé a dû évoluer.
La défense a justifié la production tardive de ces nouvelles pièces par le fait qu'elle ne voulait pas en discuter lors de la première demande de huis-clos «avec la presse dans le dos». La cour tranchera lorsque les parties auront pu s'exprimer sur cette demande. (sda/ats)