Un tribunal fédéral américain a donné mercredi au gouverneur du Texas, Greg Abbott, neuf jours pour démanteler la barrière flottante qu'il a fait installer sur le Rio Grande pour empêcher les traversées de migrants. Le gouverneur républicain a aussitôt annoncé qu'il faisait appel de cette décision.
La cour, siégeant à Austin, capitale de cet Etat du sud des Etats-Unis, s'est rangé aux arguments du gouvernement qui réclamait la suspension de la réalisation de cet ouvrage.
Il a interdit aux autorités de l'Etat et à toute entité travaillant à leur service de «construire ou d'ajouter quelque bouée, barrage ou structure de quelque type que ce soit sur le Rio Grande», en attendant une décision sur le fond d'une juridiction supérieure.
Il leur ordonne de «repositionner d'ici au 15 septembre» tous les éléments déjà existants composant cette barrière flottante «sur la rive du Rio Grande côté Texas».
Le juge motive sa décision par les «dommages causés par la barrière flottante», citant «les énormes tensions qu'elle a provoquées sur les relations américano-mexicaines», ainsi que «les menaces pour la vie humaine et l'obstruction à la navigation libre et sûre». Il estime également «probable» que le jugement au fond soit favorable au gouvernement fédéral.
Depuis plusieurs années, des élus de droite, comme Greg Abott, dénoncent les arrivées d'immigrés clandestins qu'ils qualifient d'«invasion». Mais l'administration du président démocrate Joe Biden assure que le nombre de traversées illégales a dégringolé depuis l'introduction de nouvelles règles concernant le droit d'asile. (ats/jch)