Premier concert depuis sept ans en mode Invaincu après son burn-out. Porté par ce nouveau titre, Stromae est remonté sur le ring, en champion, mardi soir à Bruxelles, au lancement d'une tournée-évènement.
Les 9000 personnes (chiffre fourni par son label Mosaert et son tourneur Auguri) au Palais 12, complexe de spectacles de Bruxelles, exultent quand il appuie sur le mot «invaincu», dans un halo de lumière, pour le premier titre de son concert.
Premier concert de @Stromae ce soir à Bruxelles 👀 Voici comment la superstar se prépare ✨ READY ?! pic.twitter.com/4b7gUP0hmd
— NRJ (@NRJhitmusiconly) February 22, 2022
Invaincu est donc son hymne à la vie après son burn-out, prolongement d'une tournée mondiale marathon qui l'avait essoré physiquement et mentalement en 2015 (avec pour facteur aggravant les effets indésirables d'un médicament antipaludique).
Une dépression, escortée par des «pensées suicidaires», narrée sans fard dans L'enfer, titre déjà connu. Mais mardi soir à Bruxelles, même si certains textes sont toujours sombres, l'électro chaloupée emporte tout. Et l'humeur est au bonheur des retrouvailles entre l'artiste (37 ans cette année) et son public.
Les premiers images de #Stromae au Palais 12 de #bruxelles pic.twitter.com/03Vcq29XkP
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Ce premier show s'appelle «Avant-première», car le Belge ne fait toujours rien comme personne. L'artiste dévoile ainsi devant le public des morceaux inédits, alors que son prochain album Multitude, album francophone le plus attendu de 2022, ne sort que le 4 mars.
Une grande attente ressentie chez le grand public comme dans le showbiz. «Cet album, c'est mon attente de l'année, je suis fan absolu» confie Pierre de Maere, chanteur, nouvelle pépite de la scène belge, inspiré par son aîné.
Le point de départ de ce nouveau chapitre du roman de Stromae, qui le conduira ensuite dans une tournée mondiale jusqu'en 2023 – avec un passage en Suisse lors de la prochaine édition du Paléo Festival en juillet – ne pouvait être que Bruxelles.
Ravis, complices, les spectateurs répondent d'un immense «noooon». Stromae s'amuse alors à varier inédits et standards comme Papaoutai.
Le chanteur prend toujours autant de plaisir à confronter les points de vue et enfiler les costumes dans ses morceaux. Dans une nouvelle chanson – dont il ne donne pas le titre – sa voix change pour donner la parole à un enfant de prostituée, un client, un souteneur ou un policier.
Musicalement, Stromae est toujours affamé de sons du globe, virus attrapé gamin lors des voyages avec sa mère autour du monde, notamment en Amérique du Sud. Visuellement, son show s'ouvre sur un mini-film, mélange de 2001, l'Odyssée de l'espace et Star Wars, où son avatar, déjà vu aux Victoires de la musique le 11 février, tient la vedette.
Un robot-chien, bien réel, vient également jouer avec lui à un moment. Tandis que quatre musiciens, alignés derrière des consoles, comme des Kraftwerk encore plus futuristes (mais vêtus comme lui), l'accompagnent.
Mais le cœur du show reste ses chansons, comme Formidable, son tube qu'il fait suivre avec L'enfer, déjà reprise en chœur par le public. Santé, le premier single dévoilé, fait aussi sacrément remuer le public.
Il y aura deux autres «avant-premières», jeudi à Paris et dimanche à Amsterdam, avant l'atterrissage de Multitude dans les bacs et sur les plateformes.
Puis la tournée reprendra, passant en avril par Coachella, plus grand festival du monde en Californie, avant de repartir alternativement en Europe et Amérique du Nord (USA et Canada) jusqu'en 2023. Car l'ambition internationale est toujours là, comme l'a prouvé sa prestation remarquée début décembre dans le show télé américain de Jimmy Fallon. (ats/jch)