Scène de chaos ce mercredi 12 avril à Paris. Et pas dans le cadre des manifestations sur la réforme des retraites qui, depuis leur commencement, sont régulièrement marquées par des scènes de violence. Cette fois, c'est étonnamment à Nike que l'on doit l'immense chambardement qui a pris d'assaut le cœur de la capitale.
Comme le révèle Le Parisien, la célèbre marque de sportwear a annoncé le lancement d'une paire de baskets inédite: des Air Max 95 en collaboration avec Corteiz, l'une des griffes les plus sollicitées du moment auprès de la Gen Z.
Pour célébrer l'événement, poursuit le journal français, un rendez-vous à la place de la République avait été donné, la veille, sur les réseaux sociaux. L'objectif étant de débusquer sur la carrosserie d'un bus les coordonnées géographiques de la boutique éphémère vendant le Saint Graal. Contre toute attente, le jeu de piste a dégénéré:
République a l’instant pour les Corteiz x Nike c’est quel délire mdr pic.twitter.com/iYRucxgKSs
— Clara Eymery (@EymeryClara) April 12, 2023
Des fans agrippés au bus, des rixes et des blessés devant la boutique: aux alentours de 14 heures, l'euphorie a rapidement laissé place à l'anarchie. A un tel point que des pompiers ont dû intervenir pour prendre en charge des personnes piétinées et d'autres jeunes victimes de malaises.
Scenes from the CORTEIZ x Nike Air Max 95 “Aegon Storm” release in Paris 😳 pic.twitter.com/rNflEWzYoj
— SiteSupply (@TheSiteSupply) April 12, 2023
Partie 2 pic.twitter.com/A3Lp6SlYRY
— YoungAz😎 (@GolDAce95) April 12, 2023
L'incroyable hystérie serait due au prix des baskets en question: 190 euros. Un montant défiant toute concurrence et qui permettrait ainsi aux acheteurs de les revendre «quatre, voire cinq fois plus cher», peut-on lire dans Le Parisien. Or, un témoin sur place a déclaré qu'il n'y avait que «600 paires pour au moins mille personnes».
Nike assure avoir prévenu au préalable la sécurité civile ainsi qu'une douzaine d’agents pour maintenir le calme durant l'événement. Mais selon David Belliard, adjoint à la mairie de Paris: «Aucune demande d'autorisation pour cette opération commerciale et publicitaire dans la rue» n'aurait été soumise. «Ce n'est pas parce qu'on s'appelle Nike qu'on est au-dessus des règles», a tempêté David Belliard sur les réseaux sociaux avant de clamer qu'il allait donner suite à cette affaire.
Résultat de cette campagne illégale : six blessés, un mineur piétiné, des bagarres. L'irresponsabilité de @Nike et de son agence de pub est totale. https://t.co/YQk995coOe
— David Belliard (@David_Belliard) April 12, 2023
(mndl)