Déplorant un «effondrement généralisé» de la France, la cheffe de file des députés du Rassemblement national a détaillé durant une petite demi-heure à la tribune les ressorts de ce «déclassement», des services publics à l'économie, en passant par la «faillite» en ce qui concerne l'immigration ou par la «pandémie de violence débridée».
A l'occasion de son discours de rentrée à Hénin-Beaumont, Marine Le Pen a notamment épinglé la «situation dramatique» de l'école et les «fausses réponses» apportées, selon elle, par le ministre de l'Education Gabriel Attal.
Quant à l'interdiction de l'abaya prononcée à la rentrée scolaire:
Plus généralement, Marine Le Pen s'en est prise au «subtil mélange de marketing et de malhonnêteté» qui teinte «la politique d'Emmanuel Macron» en tous domaines, de l'hôpital aux Ehpad en passant par les transports publics.
Elle a également attaqué «le désintérêt, voire la nonchalance qu'affichent Emmanuel Macron et certains de ses ministres pour la protection des Français»
Marine Le Pen a aussi égrené quelques propositions durant son discours, notamment:
Elle a fixé comme cap les prochaines élections européennes de juin 2024, «un rendez-vous démocratique fondamental pour les Français».
La cheffe de file des députés RN a précisé qu'elle présenterait le week-end prochain à Beaucaire (Gard) «une proposition qui devrait réunir tous ceux qui sont attachés à leur nation et qui sont conscients que sans elle, il n'y a plus ni liberté, ni prospérité, ni identité, ni sécurité, ni progrès».
Avant son allocution, Marine Le Pen avait déambulé à la braderie de la ville, se prêtant au jeu des selfies ou posant dans une Volkswagen ancienne avec des jeunes femmes habillées dans un style rétro années 1950. Elle en a profité pour glisser à une habitante:
Alors que Marine Le Pen bénéficie de sondages favorables, «la France commence à voir clair», se réjouit Pascal Delbecque, électricien à la retraite. Si elle devient présidente, «au moins, elle fera un peu pour nous les Français», poursuit-il.
Présent lors du discours, Bastien, cariste et militant RN, appelle, lui, les Français à «laisser sa chance à Marine» après avoir «essayé à peu près tous les partis». «On voit que le pouvoir d'achat diminue en continu et que personne ne se bouge. Il faut trouver une solution», plaide-t-il encore. (baf/ats)