Invitée de la Matinale de FranceInter jeudi matin, la maire de Paris a fourni quelques détails sur son programme si elle remporte le titre convoité de présidente de la République. Mais comme les candidats adorent aussi (et surtout) se taper dessus dès qu'ils en ont la possibilité, elle n'a surtout pas manqué cette occasion.
La candidate s'est déjà montrée sévère avec l'actuel chef de l'Etat: «On a eu un président avec un bilan calamiteux, dont il va être comptable.»
Selon elle, Macron serait responsable, par sa pratique de la 5e République et son attitude vis-à-vis des Français, «d'abîmer la démocratie française» et la «fonction présidentielle».
Du coup, elle a aussi défendu son propre bilan à la tête de la capitale du pays: «J'ai montré qu'il y avait un autre chemin possible, un chemin de rassemblement de gauche, écologiste, et même au-delà.»
Présidentielle : @Anne_Hidalgo ira "évidemment" jusqu'au bout. "Si la primaire [populaire] sert à ajouter une candidature de plus elle aura quand même loupé son objectif"
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Concernant la gauche, Hidalgo n'a pas manqué de se montrer critique. Elle a «pris acte» du refus des autres candidats socialistes d'organiser un débat télévisé. Du coup, peu importe le candidat qui sortira vainqueur de la primaire populaire, dont le vote aura lieu en ligne du 27 au 30 janvier, elle maintiendra «évidemment» sa candidature.
Si les 200 000 participants désignent Christiane Taubira, elle ne se soumettra pas et ira jusqu'au bout, «comme le feront Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon».
A propos du candidat de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, Hidalgo est revenue sur certains de leurs points de désaccord profond, comme les questions internationales: «Je ne peux pas le suivre quand il est dans cette complaisance vis-à-vis de la Chine et de la Russie.»
Et finalement, la maire de Paris juge que les candidats de droite et d'extrême droite, Eric Zemmour, Marine Le Pen et Valérie Pécresse, ne sont «pas sérieux», en ce qui concerne la réduction de l'immigration notamment.
A propos d'un éventuel débat avec son concurrent Eric Zemmour, Anne Hidalgo déclare «n'avoir absolument aucune envie» de débattre avec lui. Pourquoi? C'est un «négationniste d'extrême droite déjà condamné pour des propos racistes».
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En conclusion de l'interview, elle dénonce: «Il y a une complaisance dans ce pays. Dans le débat politique global, il vaut mieux être un négationniste d'extrême droite que d'être une femme de gauche social-démocrate».