Tout candidat à la présidentielle qui se respecte doit remplir une condition sine qua non avant se présenter en avril: avoir obtenu au moins 500 parrainages d'élus français, et ce avant la date fatidique du 4 mars.
Jeudi dernier, trois nouveaux candidats ont rejoint la liste des prétendants déjà qualifiés pour la course officielle: le communiste Fabien Roussel, Jean Lassalle qui a son propre parti et Nathalie Arthaud du parti Lutte ouvrière.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, des candidats nettement plus médiatisés comme Jean-Luc Mélenchon, Eric Zemmour ou Marine Le Pen ne sont pas aussi avancés. Voici un petit pointage des parrainages (étonnant) des candidatures les plus scrutées.
La candidate des Républicains Valérie Pécresse est en tête des suffrages. Le dernier état des lieux du Conseil constitutionnel publié jeudi dernier la plaçait à l'avant du peloton, avec 1945 parrainages.
Il n'est toujours pas officiellement candidat, mais le président Emmanuel Macron dispose déjà des plus de 500 signatures nécessaires pour se présenter à l'élection au mois d'avril. Il en compte désormais 1345.
Si la maire de Paris peine à décoller dans les intentions de vote (1,5%), elle est au bénéfice de 1074 suffrages. Elle se présente déjà comme la seule représentante possible pour la gauche.
La candidate de Lutte ouvrière (LO) Nathalie Arthaud a validé sans problème sa candidature pour l'élection présidentielle. Elle compte déjà 529 signatures. C'est la troisième fois consécutive, après avoir réussi en 2012 et 2017. Comment expliquer ce rapide succès, malgré son faible poids politique? «C'est notre implantation locale qui explique ces parrainages», explique la candidate à France info.
Le candidat du Parti communiste français (PCF) a enfin atteint le quota, avec 529 voies, selon le dernier décompte du Conseil constitutionnel. Il s’est dit «agréablement surpris» de voir des parrainages émaner d’élus non communistes. Fabien Roussel est crédité de 4% d’intentions de vote au premier tour.
Le député béarnais du parti Résistons!, Jean Lassal, a rempli pour la deuxième fois la condition nécessaire pour se porter candidat. Il avait déjà remporté le pari pour l'élection de 2017. Le 17 février, il comptait 503 parrainages.
Yannick Jadot approche du but. Le candidat écologiste n’est plus qu’à dix parrainages du minimum nécessaire pour pouvoir participer au premier tour, avec un total de 490.
Le candidat souverainiste (Debout la France) engrange petit à petit les soutiens nécessaires. Il vient de passer le seuil des 379 parrainages.
Le leader de La France insoumise (LFI) n'a pour l'instant que 370 paraphes malgré ses 10% d'intentions de vote. Il vient d'obtenir le parrainage bienvenu de David Lisnard, le maire LR de Cannes et porte-parole de Valérie Pécresse, dans la campagne pour les élections présidentielles. Ce dernier a justifié ce parrainage a priori paradoxal, par souci «démocratique».
Alors qu’elle a actuellement 366 signatures, la candidate du Rassemblement national (RN) a affirmé n’avoir «jamais été aussi inquiète».
Son concurrent d’extrême droite, Eric Zemmour, a lui assuré dimanche qu’il était «très possible» qu’il n’obtienne pas les 500 parrainages nécessaires. Il détient actuellement 291 signatures. Il a estimé que l’élection serait «illégitime» s’il n’obtenait pas ces 500 parrainages.
La candidate de gauche Christiane Taubira n'a pour l'instant que 86 parrainages. L’ancienne ministre de la Justice assure pourtant avoir reçu «plus de 600 promesses de parrainages». Quoi qu'il en soit, la barre des 500 semble presque impossible à atteindre d'ici au 4 mars.