La présidentielle approche à grands pas, mais les prétendants au titre semblent avoir un train de retard quand il s'agit de comprendre les réels soucis de la population.
En effet, un sondage effectué la semaine dernière par l'institut Ipsos Sopra-Steria pour France Inter s'est intéressé à la crédibilité des candidats en fonction des sujets abordés. Conclusion? Il trahit un certain décalage entre les thématiques de la campagne et les véritables préoccupations des sondés.
Non, ce n'est pas tant l'immigration, le Covid ou la délinquance que craignent vraiment les Français. Selon ce sondage, le principal enjeu de la campagne est ailleurs: la crise sociale, en particulier chez les employés et les ouvriers. Elle est mentionnée par plus de 51% des sondés.
Par «crise sociale», entendez plus concrètement:
Bref, les Français se sentent moins concernés par la «crise identitaire» (à savoir les difficultés liées à l’intégration des personnes étrangères, la hausse de l’immigration ou encore la perte des valeurs traditionnelles) fréquemment thématisée par les candidats, que par l'argent qui leur reste à la fin du mois. Une préoccupation peu surprenante, compte tenu du contexte économique actuel et de la flambée des prix de l’énergie, dont celui de l’essence.
Le système de santé (32%) et l’environnement (30%) sont les deux autres principales préoccupations mentionnées. Elles passent devant l’immigration et l’épidémie de Covid-19.
En tout cas, beaucoup regrettent le peu de relais dans les médias et par les candidats sur les thématiques vraiment importantes dans le cœur des Français. Une petite majorité (51%) considère que les candidats abordent les vrais sujets qui les préoccupent.
Sur la crédibilité du discours de chaque candidat, plusieurs profils se distinguent en fonction de leurs sujets de prédilection: