En effet, le réseau social X a fortement critiqué vendredi les nouvelles mesures de sécurité en ligne au Royaume-Uni qui imposent aux sites et plateformes la vérification de l'âge de leurs utilisateurs pour accéder à des contenus pornographiques.
Ces nouvelles mesures ne mèneront qu'à «une limitation supplémentaire de la liberté d'expression», a aussi fustigé le réseau social.
Malgré ce discours virulent, le réseau du multimilliardaire Elon Musk a introduit la semaine dernière des outils de vérification de l'âge de ses utilisateurs pour les contenus sensibles au Royaume-Uni et dans l'Union européenne.
Le groupe se base notamment sur l'auto-déclaration des internautes, l'analyse d'une pièce d'identité ou encore la date de création du compte – les utilisateurs ayant créé leur compte avant 2012 étant automatiquement considérés comme majeurs - l'adresse mail, les interactions sur la plateforme mais aussi la reconnaissance faciale grâce à l'intelligence artificielle.
Depuis le 25 juillet, les sites web, réseaux sociaux et plateformes de partage de vidéos doivent en effet mettre en oeuvre des contrôles stricts de l'âge pour empêcher les mineurs d'accéder à des contenus inappropriés.
Quelle que soit la méthode retenue, elle doit être «techniquement précise, robuste, fiable et équitable», selon le régulateur des médias, l'Ofcom.
En cas de non-respect, les plateformes s'exposent à des amendes pouvant atteindre 18 millions de livres sterling (près de 20 millions de francs), ou 10% de leur chiffre d'affaires mondial si ce montant est plus élevé.
Dans les cas les plus graves, l'Ofcom pourra saisir la justice pour bloquer l'accès au site ou à la plateforme concernée depuis le territoire britannique.
Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la loi «Online safety act», adoptée en 2023, qui impose par ailleurs d'autres obligations aux plateformes telles que la suppression de tout contenu favorisant les troubles alimentaires, les idées suicidaires et l'automutilation.
ats/afp