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Royaume-Uni: une infirmière jugée pour le meurtre de sept bébés

Royaume-Uni: une infirmière accusée d'avoir empoisonné sept bébés

This court artist sketch by Elizabeth Cook shows Lucy Letby appearing in the dock at Manchester Crown Court, in Manchester, England, Monday Oct. 10, 2022. Letby, 32, has been charged with murder in th ...
Un portrait de l'infirmière Lucy L., lors de son procès pour le meurtre de plusieurs bébés à Manchester, au Royaume-Uni.Image: sda
Lucy L. avait été arrêtée puis inculpée en novembre 2020, après avoir déjà été interrogée deux fois en 2018 et 2019. La soignante doit répondre de 22 chefs d'accusation.
11.10.2022, 05:5411.10.2022, 07:32
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Une infirmière britannique, suspectée des meurtres de sept nouveau-nés et de tentatives de meurtre sur dix autres dans un hôpital anglais, a été accusée lundi au début de son procès d'être «le dénominateur commun» aux décès des nourrissons.

Lucy L., 32 ans, qui travaillait dans le service de néonatalogie de l'hôpital Countess of Chester (nord-ouest de l'Angleterre), a nié les meurtres de cinq petits garçons et deux petites filles et les tentatives de meurtre sur dix autres bébés entre juin 2015 et juin 2016.

Un bébé d'un jour, un jumeau, était mort après une injection délibérée d'air dans le sang, selon un expert, 30 minutes après que l'infirmière eut pris son service. La jumelle du bébé, également empoisonnée, a survécu. Deux autres bébés avaient été empoisonnés avec de l'insuline, selon le procureur Nick Johnson. Ils ont aussi survécu:

«Dans un cas, l'infirmière était soupçonnée de s'y être prise à trois reprises pour tuer un nouveau-né»
Le procureur Nick Johnson

«Une empoisonneuse dans le service»

Il a expliqué devant les jurés du tribunal de Manchester que le service néonatal de l'hôpital avait observé une hausse «significative» du taux de mortalité et du nombre de pertes de conscience de nourrissons à partir de janvier 2015 et pendant 18 mois.

«Il s'agit d'un hôpital comme il y en a beaucoup au Royaume-Uni, mais contrairement aux autres hôpitaux et aux autres services de néonatalogie dans le pays, il y avait une empoisonneuse dans le service de l'hôpital de Chester»
Le procureur Nick Johnson

Des consultants en pédiatrie s'étaient inquiétés, dès juin 2015, du nombre plus élevé que d'habitude de décès de nouveau-nés, dont plusieurs étaient qualifiés d'«inexpliqués» ou «inattendus», selon un rapport publié en juillet 2016 par le Collège royal de pédiatrie et de santé infantile.

Dénominateur commun

«Après avoir recherché une cause, les consultants ont remarqué que les décès ou les évanouissements avaient un dénominateur commun», a expliqué Nick Johnson aux jurés:

«C'était la présence d'une infirmière, et cette infirmière était Lucy L.. Les décès avaient pour beaucoup eu lieu la nuit, quand elle était de garde. Quand Lucy L. a été passée à des horaires de jour, les évanouissements et décès sont passés à des horaires de jour.»

Pour les deux bébés empoisonnés avec de l'insuline, «la seule conclusion plausible» est un empoisonnement délibéré, selon le magistrat.

«Il ne s'agit pas d'un accident. Ils étaient tous l'oeuvre, selon nous, de la femme présente dans le box des accusés. Elle était la présence malveillante constante lorsque les choses ont pris une mauvaise tournure pour ces 17 enfants.»

Lucy L. doit répondre de 22 chefs d'accusation au total car elle est accusée d'avoir tenté de tuer certains nourrissons à plusieurs reprises. Une injection délibérée d'air dans le sang est une cause de mortalité suspectée chez plusieurs victimes. (ats/jch)

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