L'union a eu lieu en début d'après-midi à la prison de Belmarsh, dans le sud-est de Londres, en petit comité avec seulement quatre invités et deux témoins, dont les deux frères et le père de Julian Assange.
Mais à l'extérieur, l'ambiance était festive. Les quelques dizaines de soutiens du fondateur de WikiLeaks buvaient du champagne, dansaient ou appelaient à sa libération au micro. Une pièce montée surmontée de figurines des mariés, dont le prisonnier australien aux cheveux blancs, avait été préparée, et des confettis lancés sur la mariée, sortie sans son nouvel époux.
«Merci», a dit Stella Moris après la cérémonie, se disant à la fois «heureuse» et «triste»:
Stella Moris a eu deux enfants avec Julian Assange, conçus lorsqu'il vivait à l'ambassade d'Equateur à Londres, où il avait trouvé refuge durant sept ans jusqu'à son arrestation en avril 2019. Il craignait alors une extradition vers les États-Unis ou bien la Suède, où il faisait l'objet de poursuites pour viol depuis abandonnées.
Pris dans une longue saga judiciaire, l'Australien de 50 ans est recherché par la justice américaine. Elle veut le juger pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.
Poursuivi notamment en vertu d'une législation contre l'espionnage, il risque 175 ans de prison, dans une affaire dénoncée par des organisations de défense des droits humains comme une grave attaque contre la liberté de la presse. (ats)