Boris Johnson a jugé «toujours possible» un accord avec Bruxelles au sujet du protocole nord-irlandais, dans le cadre du Brexit. Mais si le Royaume-Uni recourait, en cas d'échec, aux mesures de sauvegardes, il le ferait de manière «raisonnable et appropriée», a-t-il ajouté.
Lors du banquet du Lord-maire de la city de Londres, le premier ministre conservateur a souligné la préférence britannique pour une «solution négociée aux problèmes créés par le protocole nord-irlandais».
Le texte négocié dans le cadre du Brexit maintient de fait l'Irlande du Nord dans l'union douanière et le marché commun européens, mais est accusé de perturber les échanges avec la Grande-Bretagne. Si une montée récente des tensions fait craindre la perspective d'une guerre commerciale, Royaume-Uni et Union européenne doivent poursuivre leurs discussions cette semaine à Bruxelles.
Le gouvernement britannique a maintes fois répété qu'il n'hésiterait pas à déclencher les mesures de sauvegardes prévues par l'article 16 du protocole, qui permettent à l'une ou l'autre des parties de suspendre certaines dispositions en cas d'importantes perturbations.
Le protocole vise à empêcher le retour d'une frontière physique sur l'île d'Irlande qui risquerait de fragiliser l'accord de paix de 1998, qui a mis fin à trois décennies de conflit sanglant. Ses conséquences ont ravivé le spectre de tensions entre unionistes, surtout protestants, attachés au maintien de la province au sein du Royaume-Uni, et républicains favorables à la réunification avec l'Irlande, en majorité catholiques.
Dublin a récemment affirmé que les Européens seraient prêts à suspendre l'accord commercial post-Brexit, conclu en fin d'année dernière, si Londres déclenchait l'article 16. (ats/jch)